C’était en 2020, en mai, le 11. Le retour des jours heureux. Un an plus tard, et mise à part l’insouciance d’un été, le compte n’y est pas, mais l’envie reste. L’envie de revenir à ce bon vieux monde d’avant, celui des terrasses, des restaurants, des cinémas, des amis. Celui de l’entreprise, oui cette bonne vielle entreprise où l’on souhaite revenir, qui l’eut cru ?
Le pic épidémique n’est pas encore atteint, mais l’envie de regarder au delà est plus forte. Après un an de vie à l’arrêt, le frein est rongé. Que l’on soit étudiant, jeune actif, parent, grand parent, chacun d’entre nous est tourné vers l’après, comme si les 15 jours (ou plus) à venir ne comptaient pas. Une dernière ligne droite avant l’arrivée. L’Angleterre réouvre ses terrasses de café et la France se prend à rêver.
Alors bien sûr rien n’est acquis, rien n’est certain. Bien sûr l’ombre d’un variant plane, bien sûr une quatrième vague est possible… Mais peu importe, dans le fond. L’envie de reprise est trop forte, le désir de remettre la machine en route trop grand. On peut s’en réjouir, ou non, mais le virus aujourd’hui ne fait plus peur. Il est devenu une variable actée, une variable qui ne suffit plus à contenir les envies de libertés individuelles.
Alors l’envie d’y croire prend le pas sur la raison. On veut voir le positif, penser positif, se projeter. C’est un état d’esprit, sûrement dangereux, peut être illusoire, mais qui se répand à mesure que les vaccins arrivent plus nombreux. Il faut que cette crise soit définitivement derrière nous, c’est comme ça.
Et puis, comme l’optimisme est de saison, il suffirait d’ajouter à ce tableau rêvé une victoire de l’équipe de France à l’Euro 2021 pour que l’été soit parfait. Rêver ça fait du bien aussi.