Selon la dernière étude de l’INSEE, être en couple amortirait le contrecoup financier d’une perte d’emploi.
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Chômage, changement d’emploi ou de contrat ou encore retraite… Ces épisodes qui jalonnent la vie d’un salarié ont également un impact sur son ménage. Ainsi selon la dernière étude de l’INSEE, ce dernier accuserait une baisse de 4% de son niveau de vie en cas de chômage. Plus inquiétant encore, 11% des personnes concernées passeraient sous le seuil de pauvreté monétaire, c’est à dire à 1015 euros par mois.
Les personnes seules, davantage vulnérables face à la perte d’emploi
Selon l’institut national, c’est les célibataires qui seraient le plus touchés par le contrecoup financier de tels changements. En effet, les personnes vivant seules perdent 15% de leur niveau de vie et 24% d’entre elles passent sous le seuil de pauvreté. C’est les hommes qui sont le plus touchés. Ces derniers perdent jusqu’à 16% de leur niveau de vie contre 14% des femmes seules. Il diminue également de 7% pour les familles monoparentales. Mais c’est pour les couples que la baisse de revenu se fait moins ressentir, l’INSEE estime que le niveau de vie ne diminue que de 3% pour ces derniers. Néanmoins, la perte de revenu de l’in des deux conjoints n’est pas amortie de la même façon pour tous les couples. Elle dépend beaucoup du statut du conjoint et de son revenu. En moyenne, une personne nouvellement au chômage perd 1 % de niveau de vie lorsque son conjoint est en emploi, contre 10 % lorsqu’il est au chômage.
Un couple de personnes de sexe différent est, en moyenne, davantage fragilisé par la perte d’emploi de l’homme que de la femme
Au sein des couples, les femmes qui perdent leur emploi vivent en moyenne dans un foyer plus aisé que les hommes dans la même situation (environ 1 500 euros par an de différence) et leur niveau de vie baisse plus faiblement (– 1 % contre – 4 %). Un couple de personnes de sexe différent est donc en moyenne davantage fragilisé par la perte d’emploi de l’homme. En effet, selon l’étude, les hommes contribuent, en moyenne, davantage que les femmes aux revenus du couple (62 % contre 38 %). Cette différence est due à une plus grande proportion d’inactivité et d’emplois à temps partiel pour les femmes, mais aussi aux inégalités salariales entre femmes et hommes. Ainsi, les hommes étant plus souvent en emploi, les femmes vivent plus fréquemment dans un couple bi-actif lorsqu’elles sont elles-mêmes en emploi.