L’Île-de-France compte 6,3 millions de femmes, soit près de 52 % de sa population. À l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, l’Institut Paris Région a publié une série de quatre infographies représentant la situation des Franciliennes. L’une d’elle étudie le ressenti des femmes et leur sentiment d’insécurité dans les transports en commun.
Depuis plusieurs années, L’Institut Paris Région analyse la situation des Franciliennes en s’appuyant sur des enquêtes et des données régionales : emploi, démographie, modes de vie, discriminations, inégalités, sécurité, sport, santé… Publiée à l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, une infographie révèle que 37% des craintes des femmes dans les transports en commun concernent des violences sexuelles.
Crainte d’agression sexuelle : une affaire de femmes
L’enquête menée par L’Institut Paris Région révèle que les hommes comme les femmes ne se sentent pas toujours en sécurité lorsqu’ils empruntent les transports en commun de la région. Ils craignent notamment d’être victimes de vol ou d’agression. En revanche, on note un écart significatif dans la typologie des craintes éprouvées par les franciliennes par rapport aux franciliens.
En effet, l’étude de L’Institut Paris Région montre que parmi les inquiétudes des femmes lorsqu’elles prennent les transports en commun, 20% concernent la peur d’une agression sexuelle physique et 17% celle d’un harcèlement sexuel ou sexiste. Les hommes, quant à eux, estiment à 0% leur crainte de telles agressions, craignant davantage la violence et l’agression physique sans caractère sexuel.
2020 vs 2021 : quelles avancées ?
Sur le site de L’Institut Paris Région où l’on peut lire cette infographie en entier, il est également possible de consulter l’étude réalisée en 2020 sur le même sujet. L’occasion de comparer la situation après un an. Malheureusement, l’enquête précédente révèle qu’en 2020, la crainte des femmes d’une agression d’ordre sexuel dans les transports en commun était exactement au même niveau qu’aujourd’hui, soit une part de 37%. 54% des sondées admettaient même avoir peur quel que soit le mode de transport emprunté. Il semblerait donc que, si la situation n’a pas empirée, elle ne se soit pas améliorée non plus.
L’étude réalisée en 2020 abordait un autre point intéressant : les mécanismes de protection que mettent en place les usagers, hommes et femmes, pour ne pas être importunés dans les transports et ainsi réduire le risque d’agression. Ces chiffres révèlent que les femmes ont davantage tendance (+33 points par rapport aux hommes) à adapter leur apparence physique pour faire face à l’insécurité.