La crise liée à la covid-19 n’a pas entaché l’engouement pour l’alternance. Bien au contraire, l’apprentissage constitue désormais l’une des réponses à la relance économique.
En effet, à l’heure où l’économie vit sous perfusion et que l’on estime que chaque jeune se retrouve de plus en plus endetté, ne doit-on pas songer à des alternatives au crédit étudiant ? Le mouvement est déjà en marche et ce même au sein des écoles traditionnelles, qui ne peuvent plus ignorer la pression économique à laquelle leurs étudiants sont assujettis.
Une étude de l’observatoire des inégalités le souligne : les jeunes vont payer l’addition en matière d’emploi et de revenus après cette pandémie. L’institut a d’ailleurs alerté sur ces étudiants qui n’arrivent plus à boucler leur budget, tous les petits boulots destinés au monde étudiant, comme les extras dans la restauration ou le baby-sitting ayant disparu. Comment ignorer l’alternance comme solution ?
Mais encore faut-il trouver la bonne formule entre étudiants et entreprises. Le gouvernement a pris ses responsabilités avec le Plan Jeunes et diverses aides publiques avantageuses mais l’investissement des entreprises reste moindre à l’aune des bénéfices qu’elles pourraient en tirer. Au-delà des subventions auxquelles elles pourraient avoir droit, l’alternance est aussi une opportunité pour ces dernières de devenir actrices de ce monde d’après tant évoqué.
Pour les jeunes
Pour les jeunes, l’enjeu est tout autre. C’est dans les conditions réelles du quotidien, proche du terrain, qu’ils apprennent un métier pour ensuite s’investir dans des projets à responsabilité en fin de parcours.
Mais dans un marché du travail où le chômage atteint les 9%, on constate que la pénurie d’emploi résulte plus souvent d’un manque de formation. En effet, certains secteurs tels que les data analysts, codeurs en finance peinent à recruter. L’enjeu véritable est de donner à ces jeunes l’opportunité d’accéder à ce type de formation. Et l’alternance constitue l’un des meilleurs moyens d’y parvenir.
Alors que sept cent mille jeunes entreront sur le marché du travail à la rentrée 2021, l’alliance de la théorie acquise à l’école et de l’apprentissage en entreprise ne peut être que levier dans la recherche d’emploi. Il faut ainsi créer un véritable écosystème qui permette à un nombre toujours plus grand d’étudiants de suivre cette formule d’avenir.
Qu’attendons-nous pour le co-construire ?