Génération Covid, une génération sacrifiée ?

Génération Covid, une génération sacrifiée ?

On ne cesse de le rappeler mais la jeunesse paye un très lourd tribu durant cette crise sanitaire. Entre confinement, cours à distance et marché de l’emploi précarisé, point de situation d’une « génération sacrifiée » avec  Karl Rigal, Directeur de Stedy.

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Les étudiants en fin d’études : craignent-ils pour leurs prochains emplois ?

Chez StedY, nous recrutons des consultants ingénieurs qui, sur des missions ponctuelles, accompagneront nos clients dans la réussite de leurs projets techniques et d’innovation. Nous bénéficions donc d’un poste d’observation privilégié pour analyser la situation spécifique des étudiants et jeunes diplômés en écoles d’ingénieurs.

Au sortir du premier confinement, 62 % d’entre eux déclaraient qu’il leur serait facile de trouver un emploi, soit une chute de 30 points en un an. Un niveau de méfiance qui n’avait encore jamais été observé pour ces profils toujours très demandés, même si leurs craintes sont moins fortes que celles exprimées par les étudiants en écoles de commerce par exemple.

Quelles perspectives d’embauche ?

Pour les ingénieurs, les opportunités existent, et restent fortes, même si les profils expérimentés tireront plus facilement leur épingle du jeu que les jeunes diplômés, comme c’est souvent le cas en période économique troublée. Plusieurs éléments nous rendent optimistes. D’abord, les ingénieurs connaissent structurellement un sous-effectif de 4% en moyenne. La France ne forme pas assez d’ingénieurs pour répondre aux besoins du marché, et cette réalité sera toujours à l’œuvre en 2021 malgré le contexte.

Ensuite, le secteur de l’industrie, qui offre le plus gros volume de débouchés aux ingénieurs, a dans son ensemble plutôt bien résisté jusqu’ici aux conséquences de la crise, ne supprimant ‘que’ 15.000 emplois, quand il en avait supprimé trois fois plus en 2009.

Beaucoup de filières industrielles sont peu, voire pas impactées par les conséquences de la crise. L’énergie, le naval, l’agroalimentaire, les sciences de la vie par exemple ont de forts besoins en experts techniques, dont des jeunes diplômés, pour accompagner leur développement ou leur transformation. A titre d’exemple, StedY recrute en ce moment des profils d’ingénieurs en mécanique, électronique ou encore informatique pour accompagner ses clients industriels avec plus de 200 missions proposées partout en France.

Les ingénieurs des filières les plus sinistrées, en tête desquelles se trouve l’aéronautique civile, pourront favorablement transférer leurs compétences vers des entreprises d’autres filières industrielles où elles sont attendues. Un concepteur mécanique de l’aéro qui postulerait à un même emploi dans le nucléaire par exemple aura de fortes chances que son CV retienne l’attention d’un recruteur.

Privés des stages, alternances, les entreprises moins enclines à les embaucher ?

Les stages et alternances, quand leurs durées et les tâches effectuées sont significatives, constituent de véritables plus sur un CV de jeune diplômé, c’est certain.

Pour faciliter l’accès à l’alternance dans cette période difficile, le gouvernement propose des aides substantielles aux entreprises, pouvant aller jusqu’à 8000 euros pour un alternant de moins de 30 ans, si la signature du contrat intervient avant le 28 février prochain.

Les étudiants éligibles à ces dispositifs ont donc encore quelques semaines pour multiplier les démarches volontaristes et aller au-devant des entreprises pour leur proposer leurs offres de services.

 

À lire sur Widoobiz : Stagiaires et alternants : comment vivent-ils leur relation à l’entreprise ?

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