Un décret à paraître dans les prochains jours devrait permettre aux collaborateurs de déjeuner devant leur poste de travail, ce qu’interdit aujourd’hui le Code du Travail. Cette mesure doit ralentir les contaminations au bureau.
Cela vous est peut-être déjà arrivé : vous mangez un sandwich ou une salade à votre bureau, devant votre ordinateur, et le ou la RH vous indique que c’est interdit. Eh bien cela ne devrait plus se reproduire. En effet, un décret à paraître dans les jours à venir devrait autoriser les salariés à déjeuner à leur poste de travail. L’objectif : ralentir les contaminations au sein de l’entreprise.
Cette décision est le fruit de négociations entre Elisabeth Borne, ministre du Travail, et les partenaires sociaux révèle Le Parisien. Le Code du Travail actuel interdit en effet aux salariés de prendre leur repas dans les locaux « affectés au travail ». Mais le récent durcissement des règles de distanciation dans les entreprises (passant à 2 mètres quand le masque ne peut pas être porté) vient compliquer les choses.
Un relâchement des mesures sanitaires au travail ?
L’augmentation de cette distance sanitaire doit resserrer la vis sur les contaminations sur le lieu de travail, sans pour autant interdire aux Français de se rendre au bureau. C’est ce que semble souhaiter le Premier ministre Jean Castex, qui dans sa prise de parole du vendredi 29 janvier appelait au télétravail renforcé. Un appel qui n’est pas forcément entendu par toutes les entreprises qui souhaitent coûte que coûte maintenir leur activité.
Débutée lundi 2 février, la concertation entre la ministre du Travail et les partenaires sociaux avait donc pour but de redéfinir les contours des mesures sanitaires et gestes barrières, dans la réalité du monde du travail. En effet, selon l’entourage de la ministre cité par Le Parisien, « l’enjeu est de faire appliquer plus strictement cette règle car nous avons constaté une érosion ».