Confinement, masque, virus, distanciation… Autant de mots qui ont fait la « Une » des médias et des réseaux sociaux en 2020. Aujourd’hui, ils sont entrés dans notre vocabulaire quotidien et ne sont d’ailleurs pas près d’en sortir. Mais que signifient vraiment ces mots ? Que révèlent-ils de notre monde, de notre langage ? Agrégée en Lettres classique, Delphine Jouenne s’est penchée sur ces mots et leur origine dans son ouvrage Un bien grand mot.
Virus. Début 2020, l’arrivée de l’épidémie qui allait bouleverser notre monde est plutôt discrète. Selon France Inter, le premier média à parler du Coronavirus est Sputnik France, « une agence de presse internationale créée en 2014 par le gouvernement russe et considérée proche de l’extrême-droite », précise la radio publique. On ne parle pas encore de « Covid-19 » mais de « mystérieuse pneumonie ».
L’origine du mot « Covid-19 »
Covid-19, coronavirus, épidémie, pandémie… Les termes pour parler du virus qui a chamboulé nos vies sont nombreux aujourd’hui. Particule microscopique infectieuse qui ne peut se répliquer qu’en pénétrant dans une cellule dont il utilise le métabolisme, le virus se transmet par voie aérienne, mais aussi dans l’eau, les aliments, le contact direct ou indirect (comme une poignée de porte).
Et le coronavirus dans tout ça ? Ce dernier tient son nom de la couronne (corona en latin) qui l’entoure. L’intitulé Covid-19, lui, est composé de « co » (coronavirus), « vi » (virus) et du « d » de disease, soit maladie en anglais. Le nombre 19 fait lui référence à son année de découverte.
Et l’épidémie dans tout ça ?
Qui dit virus dit forcément épidémie. Ce terme vient du grec epidemia, dérivé de l’adjectif epidemos qui signifie « qui séjourne dans un pays ». Au XIII siècle, précise Delphine Jouenne, ce mot désignait l’apparition d’un grand nombre de cas de maladies infectieuses et transmissibles et puis, par extension, l’accroissement du nombre de cas dans toute autre maladie.
Une note d’espoir, le vaccin
C’est un mot qui règne aussi en roi dans les médias en ce moment : vaccin. Ce dernier désigne toute substance préparée à partir de microbes, virus ou parasites, qui, inoculée à un individu, l’immunise contre le germe correspondant. Le premier personnage célèbre à avoir utilisé ce principe est le roi Mithridate VI, qui prit l’habitude de consommer régulièrement, à faible dose, du poison pour renforcer son organisme. Aujourd’hui, le vaccin est la lueur d’espoir qui nous permet de nous projeter au-delà de cette épidémie. Encore faut-il que chacun puisse être vacciné.