Choc des cultures, pertes de repères et philosophie méconnue. Voilà résumée à grands traits l’impression que donne Le Septième Homme et autres récits, l’adaptation en BD de 9 nouvelles du romancier japonais Haruki Murakami publiée aux éditions Delcourt.
Il y a des compliments que l’on ne pense plus à faire. Comme dire d’un livre qu’il est beau, tout simplement. Et bien, une fois n’est pas coutume, soyons laudatif, Le Septième Homme et autres récits et littéralement un beau livre, un de ces livres qui vous réconcilie avec le bon vieux format papier. Voilà pour la forme.
Pour le fond, ce sont donc des nouvelles, par nature brèves, sans réel lien apparent, si ce n’est un dépaysement culturel et graphique ambiant. C’est peu dire que la culture japonaise est singulière, que ses codes nous fascinent autant qu’il nous interrogent. Le dessin, les histoires, les perspectives, tout est à la fois proche et distant, à portée de main mais pas tout à fait accessible. Un crapaud décide de sauver Tokyo d’un tremblement de terre. Voilà pour une histoire, il faut vous y faire.
De personnages en situations, on s’essaie à trouver le fil conducteur, une sorte de grille de lecture cachée, une forme de philosophie nouvelle. Il y a quelque chose en creux, c’est certain, mais quoi ?
Si vous étiez passé à côté de l’œuvre romanesque de Haruki Murakami, Le Septième Homme et autres récits fait office de porte d’entrée idéale. On remerciera donc JC Deveney et PMGL (respectivement scénariste et illustrateur du volume) d’avoir convaincu l’auteur aux millions de titres vendus de se prêter à l’exercice.