La Commission des stupéfiants des Nations unies (CND), a adopté le retrait du cannabis et de sa résine de la catégorie des drogues les plus dangereuses. Ouvrant ainsi la voie à la reconnaissance de son potentiel médicinal. Un nouveau pas vers la dépénalisation de cette drogue ? Eclairage.
Vous aimerez aussi
Le cannabis continue son chemin vers la dépénalisation. La commission des stupéfiants des Nations Unies, l’organe qui décide quelles substances sont considérées comme des drogues au vu du droit international a décidé de rayer le cannabis du tableau IV de la Convention unique sur les stupéfiants – où il figurait aux côtés d’opioïdes mortels et toxicomanogènes, dont l’héroïne, rapporte le site des Nations unies. La décision pourrait également conduire à « des recherches scientifiques supplémentaires sur les propriétés médicinales de la plante. Et agir comme un catalyseur pour que les pays légalisent la drogue à usage médical. Et reconsidèrent les lois sur son usage récréatif ».
Les Etats-Unis emboîtent le pas
Outre-Atlantique, la chambre des représentants, a adopté un projet de loi visant le retrait du cannabis de la liste fédérale des drogues dangereuses. Une décriminalisation de la possession de cette drogue qui permettrait également l’annulation de condamnations fédérales pour des infractions mineures relatives aux stupéfiants analyse EuroNews. A noter, qu’une trentaine d’Etats autorisent déjà la consommation de cannabis pour raison médicale. Tandis que l’usage récréationnel permis dans 11 Etats. Le Colorado a annoncé avoir vendu pour 7,79 milliards de dollars de cannabis médical et récréatif combinés. Générant plus de 1,21 milliard de dollars de recettes fiscales en mars 2019.
La France à la traîne
En France, suite à l’avis favorable de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) en juillet 2019, les expérimentations de l’usage médical du cannabis thérapeutique ont été autorisées par un décret publié par le ministère de la Santé et devront commencer avant mars 2021 pour 3 000 patients souffrant de maladies graves telles que l’épilepsie, les douleurs neuropathiques ou encore la sclérose en plaques.
Mais l’usage récréatif semble encore poser problème. Alors que le pays voit les magasins proposant du cannabidiol ( CBD). Un composé non toxique et soumis à des contrôles internationaux. Essaimer, plusieurs gérants de boutiques commercialisant des huiles, des pommades. Mais aussi de la résine et des fleurs contenant cette molécule non psychotrope du cannabis. Ont fait l’objet de poursuites judiciaires. A la suite de quoi la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a jugé illégale l’interdiction en France de la commercialisation du cannabidiol (CBD). Soulignant que cette molécule présente dans le chanvre n’a « pas d’effet psychotrope ni d’effet nocif sur la santé humaine ».
A noter que le CBD a pris une place prépondérante dans les thérapies de bien-être ces dernières années. Et a suscité une industrie d’un milliard de dollars.