C’est fatigant. Tout simplement fatigant. Un mouvement de balancier perpétuel, la certitude que rien n’est stable, que rien n’est concret, que toute prévision est impossible.
On se demandait s’il y aurait un 3e confinement, et on se rend compte que le 2e ne prendra pas fin. Ironie de l’histoire. Jean Castex a donc annoncé ce à quoi tout le monde s’attendait déjà. Et chacun de craindre que ces maintiens de restriction soient suivis par de nouvelles mesures plus contraignantes. C’est une histoire sans fin. Doit on s’attendre à une nouvelle allocution d’Emmanuel Macron dans les jours à venir. Avant Noel ? Juste après ? Tout cela a t’il encore un sens ?
Chacun connaît aujourd’hui la donne, le contexte. Le virus circule, aime le froid, et se révèle incontrôlable sans mesure de restriction drastique. Voilà, c’est simple finalement. Il faut choisir entre le sanitaire et l’économique, les deux ne cohabitent pas. Ne pas choisir, c’est sacrifier in fine l’un et l’autre. Comment ne pas penser à ces salles de spectacle qui, se préparant à réouvrir, avaient de nouveau engagé des frais ? Comment ne pas penser à ces restaurateurs qui, jour après jour, contamination après contamination, se rendent compte que le calendrier risque de ne pas tenir, que le compte n’y sera pas. Comment ne pas penser enfin à tous ces indépendants, free lance… qui vivent une année sans fin, une saison en enfer.
La sanitaire d’abord, pourquoi pas. Mais alors autant le faire pleinement, et pas dans l’entre deux, pas dans ce balancier incertain et inefficace. Avant les vacances de la Toussaint, chacun avait bien en tête le sentiment de vivre un couvre feu préalable à un reconfinement. Bis repetita aux vacances suivantes ? Puis en Février ? Jusque quand ?
Il ne s’agit pas ici de juger, pas un pays ou si peu qui puisse se vanter d’une gestion parfaite de cette pandémie, juste de dire que c’est long, usant. 2020 se termine enfin. Alors joyeux Noël à tous et bonne année.