Mettre des arbres sur le packaging, indiquer que le produit a été conçu en France à grands coups de bleu/blanc/rouge sans préciser qu’il a été produit au Bangladesh ou revendiquer qu’il n’y a pas de tests sur les animaux alors que cela est de toute façon interdit par la loi… Pour méprendre les consommateurs qui veulent acheter mieux, les méthodes sont nombreuses et rusées. Petit guide de repérage du greenwashing avec Dream Act.
Bio, Made in France, naturel, éthique… Tout cela fait vendre. Alors que du côté des consommateurs, une véritable prise de conscience a lieu, du côté de certaines marques il ne s’agit que d’un nouvel argument marketing. Que ce soit pour des géants ou des jeunes pousses, surfer sur la tendance écolo-responsable fait vendre. Et certaines marques préfèrent surfer que s’investir réellement.
Fléau vert
Ce nouveau phénomène s’appelle le greenwashing, et c’est un véritable fléau pour ceux qui cherchent vraiment à consommer mieux. « Le greenwashing, c’est pas compliqué : les marques sont vagues, jouent sur les mots, exagèrent les arguments, montrent peu ou pas de preuves matérielles, ne communiquent que sur une partie de la réalité, et enfin détournent l’attention de ce qui n’est pas reluisant. Tromper tel un illusionniste avec du vert et un champ lexical peu précis autour de la nature, de l’écologie ou de la santé » , explique le e-shop de consommation responsable Dream Act dans une tribune sur son site.
Tout est dans la nuance
Pour mieux repérer cette pratique, voici quelques pratiques de greenwhashing couramment utilisées et repérées par Dream Act :
1. Jouer sur la connotation made in France : couleurs, « marque française », « imaginé / dessiné / conçu en France »… jouer sur les mots alors que la production se réalise ailleurs.
2. Mettre l’accent sur « SANS quelque chose »…mais sans mentionner d’autres ingrédients douteux.
3. Créer ou utiliser un faux label à revendiquer. « Label » ne veut pas dire « de confiance » !
4. Reverser » 1€ à une asso » par achat… mais ne pas parler du salaire des ouvrier.e.s.
5. Revendiquer fièrement une bonne pratique… qui n’est que le respect de la loi :
» Nous, on ne teste pas sur les animaux « – super, mais c’est interdit depuis 2009.
6. Ecrire en gros « 90% d’ingrédients naturels »…quand le produit est composé à 90% d’eau, et de 10% de pétrochimie.
Tout cela, « ce n’est pas du mensonge, c’est de la tromperie », martèle Dream Act qui déroule de nombreux autres exemples sur son site. « Si on a du mal à se défaire du greenwashing, ce n’est pas parce qu’on est bêtes : c’est parce que les experts du neuro-marketing savent tromper notre cerveau naïf. Face à cela, une seule solution : éduquer notre cerveau pour le rendre moins naïf, pour qu’il se pose les bonnes questions avant de sauter sur un produit pour son packaging, ou ses arguments marketing lus en un clin d’oeil », conclut le site militant.
c'est vert, c'est clair !!! feu vert la patte de l'expert !!! Géant vert !!!!!!!
Par gégé, le 25 janvier 2021