C’est officiel, les partenaires sociaux doivent se mettre d’accord pour proposer un texte encadrant le télétravail. Un processus difficile, mais essentiel, car le travail à distance devrait rester encore très présent en 2021.
Il ne faut pas reproduire les erreurs du passé. Si après le premier confinement certaines entreprises ont demandé à leurs salariés de revenir à temps plein physiquement, il ne devrait pas en être de même pour ce deuxième volet. C’est ce qu’a confirmé Geoffroy Roux de Bézieux, Président du Medef, sur l’antenne de BMF TV au lendemain de l’allocution d’Emmanuel Macron.
« Le Premier ministre nous a demandé lundi soir de réfléchir à une deuxième phase pour le début de l’année qui ne soit pas le 100% de télétravail comme aujourd’hui, mais qui ne soit pas non plus au stade précédent », a expliqué le président du Medef. Ce dernier plancherait donc sur une proposition de quelques jours de télétravail « obligatoires » pour cette période. Un travail qui est fait conjointement avec le gouvernement et les syndicats lors de réunions hebdomadaires.
Obligatoire… vraiment ?
La question que l’on se pose concerne le caractère obligatoire de cette mesure. C’est un porte parole du Medef qui éclaire un peu ce mystère dans les colonnes du Figaro. Selon lui, il ne s’agirait pas d’une obligation à proprement parler mais d’une « forte incitation dans le cadre d’un protocole sanitaire », comme c’est le cas aujourd’hui.
L’idée est de respecter la volonté de faire un déconfinement progressif, dans la durée. Hors de question de reprendre brutalement le cours de nos vies, comme la première fois. « On ne peut pas rester durablement au 100%, mais il y aura un télétravail amendé pendant quelques mois», détaillait ce matin Geoffroy Roux de Bézieux sur BFM TV.
Discussion difficile avec les syndicats
Accidents de travail, remboursement des frais, éligibilité des postes… Les points à amender sont nombreux dans cet « Accord interprofessionnel pour une mise en œuvre réussie du télétravail ». Reste à se mettre d’accord avec les acteurs sociaux. Et sur ce point, l’avenir est plutôt flou, les syndicats réclamant un texte contraignant, ce qui n’est pas du goût du patronat. « J’espère qu’on arrivera à un accord. La balle est dans le camp des syndicats », conclut Geoffroy Roux de Bézieux.