Alors que la crise sanitaire et économique liée à la COVID 19 a profondément impacté la vie des salariés Français dans toutes ses dimensions, Empreinte Humaine (spécialiste en prévention des risques psychosociaux et en qualité de vie au travail) publie la 4ème vague de son « Baromètre de la santé psychologique des salariés Français en période de crise » réalisé par OpinionWay. Initié pendant le 1er confinement ce baromètre démontre indiscutablement le caractère autant psychosocial qu’épidémiologique de la crise.
Cette 4ème vague entend suivre l’évolution des indicateurs liés à la détresse psychologique. A la croissance post traumatique, et à la résilience des salariés. Elle permet enfin d’aborder de nouveaux indicateurs tels que le risque de burnout.
Une fois de plus les résultats de cette étude dressent un panorama inquiétant de la santé psychologique des salariés à la suite de neuf mois d’épidémie. Les indicateurs se dégradent. Ainsi, leur détresse psychologique culmine à 49% (+7 par rapport à mai 2020) dont 18% en détresse psychologique élevée (+1) et 35% d’entre eux sont en état d’épuisement émotionnel sévère et environ 1 000 000 de salariés sont en burnout sévère (soit 5%). 24% déclarent avoir déjà pris un arrêt de travail à cause du stress ou de l’anxiété (74% de détresse psychologique) soit environ 5 500 000 salariés.
« Ces résultats sont extrêmement préoccupants et montrent l’urgence d’agir. La crise sanitaire a pris de court toute la société, les entreprises y compris. Après 9 mois de crise, l’ensemble du monde du travail est épuisé. Qu’il s’agisse des salariés ou des managers, tous indiquent un état alarmant » déclarent Christophe NGUYEN, psychologue du travail et président d’Empreinte Humaine, et Jean-Pierre BRUN, co-fondateur d’Empreinte Humaine et expert conseil.
L’état des salariés est très préoccupant
Si le déconfinement avait permis une baisse du taux de détresse psychologique des salariés, celui-ci repart très nettement à la hausse. Ainsi 49% des salariés (+7 par rapport à mai 2020) sont en situation de détresse psychologique dont 18% en détresse psychologique élevée (+1). Taux également en hausse très nette pour la hiérarchie. Avec 58% de détresse psychologique pour les managers (+10) dont 25% de détresse élevée (+4) et 72% (+6) pour les managers de managers.
Faisant suite à 9 mois de pandémie, la fatigue émotionnelle s’installe et le burnout touche de façon importante les salariés et en particulier les managers. 35% des salariés sont en état d’épuisement émotionnel sévère et 5% sont en burnout sévère soit environ 1 000 000 de personnes. Les managers eux, sont 2 foi plus en burn out sévère que les non-managers. Enfin, 24% des salariés déclarent avoir déjà pris un arrêt de travail à cause du stress ou de l’anxiété. Soit environ 5 500 000 salariés et 36% ont peur de ne pas pouvoir faire face psychologiquement à cette crise.