Ils sont de retour. Et, soyons honnêtes, on ne les attendait pas spécialement. De plateaux télé en plateaux télé, on assiste à une forme de come back politique général, la tournée du patron. Les battus d’hier, marginalisés, ont un retour de flamme. Loser magnifiques pour les uns, prophètes incompris pour les autres, on les croyait rangés au rayon des possibles non avenus. On n’est jamais mort en politique, paraît-il.
Ils avaient donc tous la solution, ils savaient, si seulement on les avait écoutés. Il y a, dans tous les discours, le même leitmotiv, en boucle, ils étaient la réponse. Il aurait fallu faire ci, ça. Tout simplement. Mais les faits sont têtus. En leur temps, et à plusieurs reprises, presque tous ont gouverné, tous se sont présentés, et tous ont perdu. L’écologie a le vent en poupe, mais de là à faire du monde de demain une recyclerie politique, il y a un cap.
Peut-on critiquer la gestion du covid de ce gouvernement ? Oui, évidemment. Y-a t’il eu des loupés ? Oui, énormément, hélas. Mais qui aurait fait mieux à la même place. On parle sans cesse, calendrier oblige, du général de Gaulle. Il faut donc remonter aussi loin ? La modernité n’a pas mieux à offrir qu’un passé revisité ?
Finalement, cette valse médiatique porte en elle une forme d’indécence. Alors que la situation économique et sanitaire s’aggrave chaque jour, ces parades égotiques sont aussi décevantes que pathétiques. Il paraît que l’élection présidentielle, puisque la motivation est là, est la rencontre d’un homme/femme et du pays. Il y a heureusement des rencontres que l’on peut éviter.