Retour non exhaustif sur la carrière du futur 46e Président des Etats-Unis.
Trump a déclaré lors de son discours, au Nevada en septembre dernier, qu’il avait « plus fait en 47 mois, en tant que Président, que Joe Biden en 47 ans ». Le futur 46e président des Etats-Unis a pourtant accompli de nombreux exploits au cours de sa carrière politique aux côtés de Barack Obama et en tant que sénateur, malgré quelques zones d’ombre…
Un négociateur hors pair
Doué de grandes qualités de négociateur, l’ancien vice-président des Etats-Unis a joué un rôle clé lors des discussions avec les républicains au congrès, en 2008. C’est ce qui a permis à l’administration d’Obama de faire passer de nombreuses lois clés comme l’allègement d’impôt de 2010 (Outre le maintien pour deux ans des baisses d’impôts pour tous les contribuables, l’accord prolonge aussi la durée des allocations de chômage et crée une série de déductions d’impôts sur les droits de succession, mais aussi pour les étudiants, les familles des classes moyennes et les entreprises) ou encore le Budget control Act de 2011, une loi qui a mis un terme à la crise du plafond de la dette américaine de 2011.
Son implication pour la lutte contre le cancer
Joe Biden a également participé activement à l’établissement de l’Obamacare, la loi de l’assurance maladie. Outre son rôle de négociateur auprès des républicains, ce dernier a surtout permis de récréer l’harmonie au sein de son propre camp. Il a ensuite lancé une campagne de sensibilisation contre le cancer qui a permis une meilleure prévention, diagnostic et traitement de la maladie. The Lancet Oncology une revue médicale spécialisée dans le cancer, a même exprimé son soutien à l’ancien candidat pour son engagement, un acte sans précédent.
Sa carrière au Sénat
Élu à l’âge de 29 ans au Sénat du Deleware, il fut le sixième plus jeune sénateur que l’Amérique ait connu. En 1986, il parraine ensuite une des premières lois sur le changement climatique et fut l’un des premiers sénateurs à demander la baisse des émissions des gaz à effet de serre en 2007.
Il s’est également fait remarqué lors de son opposition à la guerre du Golfe en 1991, mais a toutefois soutenu le projet de guerre de Georges W.Bush en Afghanistan en 2001 et celui d’envahir l’Irak en 2002. Un choix qu’il regrettera plus tard en déclarant que « son vote et le rôle qu’il a joué était une erreur ». Son rôle dans les relations internationales ne s’arrête pas là puisqu’il a également plaidé avec ferveur pour la mise en place de sanctions contre l’Apartheid en Afrique du Sud en 1986 et a influencé l’implication des Etats-Unis dans la guerre des Balkans.
Mais certaines zones d’ombres de sa carrière seront mises en lumières plus tard. C’est le cas de son vote pour une proposition de loi qui jugeait l’homosexualité incompatible avec la vie militaire, interdisant ainsi les homosexuels de servir au sein des forces armées. En 1996, il donne ensuite son soutien en faveur d’une loi « defence of marriage act » qui interdisait au gouvernement fédéral de reconnaître les mariages homosexuels.
Plus controversé encore, l’ancien sénateur a voté en 1994 pour l’adoption des projets de loi visant le contrôle complet de la criminalité, contributeur à l’incarcération de masse dans les années 90 notamment pour les Américains de couleur.
Son implication contre les violences faites aux femmes
Mais le sujet divise car certaines dispositions de cette loi contribuent toutefois à la lutte contre les violences faites aux femmes, permettant en outre de faire passer le nombre de violences conjugales de 2,1 millions victimes en 1994 à 907 000 en 2010 selon le « Bureau of Justice Statistics ».