Après de longs mois d’attente, l’heure est à la relance pour les entreprises françaises. Une renaissance préparée lors de la grand-messe annuelle qu’est la REF (Rassemblement des Entreprises de France) les mercredi 26 et jeudi 27 août 2020. Orchestré par le Medef, cet événement donne le ton de la rentrée, qui s’annonce cruciale pour les entreprises.
Quelques heures après le déferlement d’annonces du Premier ministre Jean Castex, la France qui décide s’est retrouvée à l’Université d’été du Medef, rebaptisée REF (Rassemblement des Entreprises de France). C’est à l’hippodrome de Longchamp, dans le Bois de Boulogne et sous un soleil éclatant, que des milliers de dirigeants tout de masques vêtus se sont rassemblés pour recevoir la bonne parole le mercredi 26 août 2020.
Contexte sanitaire oblige, une place sur deux dans les gradins face à la scène a été condamnée. Des parcours fléchés ont été tracés au sol, des masques lavables sont distribués à l’entrée ainsi que du gel hydroalcoolique. Alors que le masque devient obligatoire le 1er septembre dans les entreprises, les dirigeants doivent en effet donner l’exemple.
Garder la foi
Arrivé côte à côte avec le Premier ministre Jean Castex, Geoffroy Roux de Bézieux. Le président du Medef, fait son entrée sur la pelouse de l’hippodrome entouré d’une nuée de journalistes. Qui ne se soucient guère des distances sanitaires. Tout à coup, les enceintes, qui diffusaient timidement du Michael Jackson, se mettent à cracher à plein volume le tube de Gloria Gaynor « I Will Survive » alors que le président du Medef grimpe sur la scène. « Je n’ai pas choisi ce titre par hasard, explique Geoffroy Roux de Bézieux. C’est un message d’espoir. Nous devons être optimistes, et pour être optimiste aujourd’hui, il faut du courage », martèle le président de l’organisation patronale.
Salle comble pour la REF
Geoffroy Roux de Bézieux profite du public nombreux, (plus de 4 500 personnes sont inscrites sur les deux jours, soit 20 % de plus que l’année dernière) pour distribuer les bons points. Il fait applaudir les fonctionnaires de l’administration, les banquiers, les collaborateurs et même les syndicats… qui ont tous été à la hauteur pendant la crise selon lui.
La valse des remerciements passée, le président du Medef passe aux choses sérieuses. Il faut profiter de la présence au premier rang. Ainsi que de l’aura médiatique du Premier ministre pour faire passer des messages. C’est le port du masque en entreprise qui retient son attention. Une mesure nécessaire, selon Geoffroy Roux de Bézieux, mais annoncée trop brutalement. Jean Castex lui répondra d’ailleurs quelques minutes plus tard que sa mise en place sera réévaluée selon les cas et les activités.
La baisse des impôts de production : « la mesure que nous attendons »
Autre demande faite directement au gouvernement : la baisse des impôts de production. « C’est la mesure principale que nous attendons. Avec ça, nous pourrons réindustrialiser la France, nous pourrons relancer son économie », s’enthousiasme-t-il. Geoffroy Roux de Bézieux pose aussi la question épineuse du temps de travail, qui doit être réévalué, selon lui. « Ce qui nous motive nous les entrepreneurs, c’est la liberté d’entreprendre, la prise de risque, l’audace », finit par scander le président du Medef soutenu par les applaudissements nourris des gradins. « On ne devient pas entrepreneur pour être mis sous la tutelle de l’État. », conclut Geoffroy Roux de Bézieux devant une standing ovation. Le ton est donné.