Plébiscités depuis plusieurs années dans la relation client, les chatbots s’invitent dans le recrutement. Ce système marque-t-il un appauvrissement des interactions humaines ou, au contraire, permet-il une plus grande proximité avec les candidats ?
Acheter un billet de train, consulter l’actualité, trouver une expo ou encore commander à manger juste en chattant est désormais possible. Contraction anglaise de discuter (« chat ») et robot (« bot »), les chatbots améliorent considérablement l’expérience client dans de nombreux domaines. Leur technologie repose soit sur un script à choix multiple, soit sur l’intelligence artificielle.
Les chatbots au service des ressources humaines
Peu à peu, les assistants conversationnels s’immiscent dans les processus RH. Paradoxalement, leur but est d’humaniser le premier contact des candidats avec une entreprise. Cette technologie est, en effet, malléable à loisir, et peut s’enrichir au fur et à mesure de son utilisation. Elle permet de récupérer des informations sur les futures recrues et de vérifier leur compatibilité avec les valeurs du groupe et les missions qui leur seront confiées. Bien utilisés, les chatbots peuvent aussi être de véritables ambassadeurs. Après un travail initial de personnalisation, ils pourront transmettre des messages sur un ton sérieux ou plus léger, en fonction de la culture d’entreprise.
Une expérience de recrutement plus ludique
Côté candidats, l’expérience se trouve également améliorée. Les chatbots peuvent les diriger vers des postes en accord avec leur profil et leur fournir de nombreuses informations corporate. Ils simplifient globalement le processus de recherche d’emploi, qui peut parfois prendre un temps considérable. Prospection d’offres, envoi de CV et lettres de motivation, remplissage de formulaires, préparation à l’entretien… Les chatbots peuvent regrouper toutes ces étapes par le biais d’une conversation.
L’humain, toujours au coeur du processus
Néanmoins, les chatbots ne sont pas encore en passe de remplacer les recruteurs. Dans le cas le plus avancé, ils permettent de faire une pré-sélection des candidats avant un entretien physique, permettant aux RH de se concentrer sur d’autres tâches. Mais ils ne sont pas encore capables d’apprendre par eux-mêmes, ni de répondre à des questions complexes. Surtout, ils ne peuvent remplacer la dimension psychologique requise par le recrutement : l’intuition, le « feeling » qui interviennent lors du processus, supposent un échange humain.