Les dirigeants d’entreprise ont conscience de l’urgence climatique, mais n’agissent pas forcément. Alors que leur manque-t-il pour que les choses changent ? Bpifrance Le Lab a posé la question aux premiers concernés : les chefs d’entreprise.
80 % des dirigeants de PME et ETI ont conscience de l’urgence climatique. C’est ce que révèle une étude Bpifrance Le Lab, le laboratoire d’idées de la banque publique d’investissement. Pourtant, toujours selon ce sondage, la question environnementale n’est intégrée que par 13 % d’entre eux. Cette problématique arrive même bonne dernière de la liste des priorités des chefs d’entreprise. Alors pourquoi un tel fossé entre la prise de conscience de l’urgence climatique et l’action réelle dans ce domaine ?
Clients et pouvoirs publics aux manettes
Les dirigeants ne peuvent pas être moteurs sur la question climatique pour une raison simple. Selon eux, tant que les clients et les pouvoirs publics n’adhèrent pas entièrement à cette dynamique, rien ne pourra être fait du côté des chefs d’entreprise. Avec leur soutien, 73 % des dirigeants affirment pouvoir réduire leurs émissions dans les cinq prochaines années, mais seuls 13 % pourront le faire de manière importante. Un élément pourrait débloquer ce pourcentage : la technologie.
La technologie, outil indispensable
La technologie, meilleure amie ou meilleure ennemie de l’Homme ? En tout cas pour les chefs d’entreprise, impossible de se lancer dans une politique plus verte sans cet outil. Pour 59 % des dirigeants de PME-ETI, la science et la technologie sont « la » solution face aux problèmes climatiques et environnementaux. Ceux qui estiment pouvoir réduire leurs empreintes carbone et environnementale d’ici cinq ans ont d’ailleurs la ferme intention d’investir dans les nouvelles technologies.
Du chemin à parcourir
Mais alors faut-il être optimiste ou pessimiste quand à l’investissement des entreprises dans les actions vertes ? Difficile à dire pour l’instant. Une chose est sûre, ce qui est fait n’est pas encore suffisant. Toujours selon l’étude Bpifrance, seulement 45 % des PME-ETI affirment avoir réduit leurs émissions ces dernières années.