Pendant le confinement, les habitudes des Français ont été bouleversées à tous niveaux. Pour le pire mais aussi pour le meilleur, puisque des conduites beaucoup plus responsables ont vu le jour. Les individus ont beaucoup moins consommé qu’auparavant. Ils se sont également tournés vers le bricolage, l’autoréparation ou encore le jardinage. Mais plus globalement, la baisse des activités humaines a effectivement permis à la planète de reprendre son souffle. Greenly a constaté une forte baisse de l’empreinte carbone de 62 %. Mieux, le jour du dépassement de la terre aura lieu le 22 août. Soit 3 semaines plus tard selon le Global Footprint Network. Un bilan que les Français souhaitent voir prolonger dans la durée. Puisque si l’on en croit l’étude menée par Omnibus, 68% des Français souhaitent adopter des comportements plus écoresponsables suite à la pandémie. Ils misent donc sur l’écologie, l’anti-gaspi et le made in France.
L’écologie : une priorité post-covid-19
Alors que le déconfinement se prolonge à grands pas, l’argument écologique est devenu incontournable pour les Français. En effet, la crise sanitaire du Covid-19 a confirmé l’impact de la mondialisation et de l’hyper mobilité humaine sur la biodiversité et le dérèglement climatique. Au plus fort de la crise sanitaire, la prise de conscience écologique semble n’avoir pas connu d’égale du côté de la population. Les sondages le prouvent.
Toujours selon l’étude Omnibus réalisée du 20 au 23 mars 2020, 48% des Français affirment que le monde tirera demain des enseignements écologiques après cette crise sanitaire. De plus, 77% de la population considère que cette crise sanitaire est justement l’occasion de mener une politique ambitieuse de transition écologique dans les mois qui viennent.
L’anti-gaspi : une valeur cardinale
En termes d’écologie, c’est justement la tendance à l’anti-gaspillage qui remporte la palme. À titre d’information, 46% estiment que gaspiller est aujourd’hui inacceptable selon l’étude YouGov pour Too Good To Go. D’ailleurs, 1 Français sur 3 a ainsi moins gaspillé de nourriture pendant le confinement.
La tendance s’affirme post-confinement. À raison, 41% des Français souhaitent rester dans la même optique en se procurant uniquement les produits nécessaires. 34% aimeraient passer plus de temps à cuisiner. Au-delà de l’alimentaire, les bonnes intentions anti-gaspillage touchent aussi les autres secteurs comme l’électroménager. La tendance à l’auto-réparation n’est pas en reste. Les individus ont massivement entrepris d’auto-réparer leur lave-linge et lave-vaisselle par exemple, car ils se sont rendu compte que cette pratique était à la portée de tous et pas seulement réservée aux bricoleurs aguerris. D’ailleurs d’ici 2023, la Commission européenne proposera des textes législatifs pour rendre les produits de consommation plus durables et instaurer un nouveau « droit à la réparation » au profit des consommateurs.
Local et made-in France
Enfin, les Français désirent revoir leur copie en matière d’achat. En consommant mieux. En faisant le choix d’appareils et de produits plus durables. Dans ce cadre, c’est effectivement l’achat local, de proximité dans l’Hexagone qui aura le vent en poupe dans les mois qui viennent. Une autre étude YouGov réalisée de concert avec Society montre que 58% des individus souhaitent désormais consommer local.
Cette tendance s’amorce également du côté de l’électroménager. Certains fabricants envisagent une relocalisation partielle des industries, que ce soit côté production ou pièces détachées pour favoriser les produits made in France. Et ce, afin de réduire la dépendance envers les pays asiatiques. Selon le sondage présenté par Kantar, ils sont même 42% à penser que les entreprises françaises doivent ramener toute leur production et usines. Beaucoup se disent même prêts à modifier leur comportement d’achat pour favoriser ce mouvement.
Anti-gaspi, consommation de qualité et production made in France, composent le trio de tête des habitudes durables qui pourraient changer la donne. Et ce, d’autant plus depuis que la loi anti-gaspillage de février 2020 prend cette direction et que le Conseil Constitutionnel a consacré pour la première fois la protection de l’environnement comme un objectif à valeur constitutionnelle. Ces mesures et nouveaux réflexes seront-ils à même d’empêcher de futures crises sanitaires ? Environnementales ?