Concorde, nom féminin du latin concordia : Union des cœurs et des volontés, qui produit la paix ; bonne entente. Ex : Un climat de concorde sociale. Pas besoin de plus d’éléments de définition ou d’éthymologie pour comprendre que nous en sommes, aujourd’hui comme hier, très loin.
Après 3 mois de confinement, nous étions nombreux, je pense, à croire naïvement à une forme de pause dans les revendications, dans les luttes. Le temps d’un été. Un rêve un peu fou d’un retour à la vie aussi léger que possible, à profiter, tout simplement. Un verre en terrasse, un détour par la mer. Rien de fou en soi. Certains se souviennent de l’été 98. La France était championne du monde, avec un peu de croissance économique, suffisant pour passer un bel été et repousser septembre. Des gens heureux, provisoirement, mais heureux.
Juin 2020, il fait beau, l’économie repart, la vie reprend et pourtant, chaque jour, des scènes d’affrontement, de violences. Alors, au risque de revêtir le costume du bon vieux réactionnaire, on ne peut refréner un sentiment intime de colère. Colère contre ses débordements inutiles, contre leurs instrumentalisation. Colère contre une fracture humaine qui s’opère chaque jour. L’union nationale est un mythe qui a le mérite d’exister. Le génie français est revêche. En rugby, on parle de french flair, à savoir la capacité, sur un match, à être prodigieux, à prendre confiance et au match suivant , à faire tout de travers. Il y a, aujourd’hui, un peu de ça.
Le meilleur et le pire. Toujours. La Concorde, justement. Aujourd’hui belle place parisienne, calme et hier lieu sanglant de la révolution. Alors tout ça pour dire quoi ? Pour en venir où ? Nul part en somme. Juste pour exprimer une forme de lassitude. Et comme la tristesse autorise tout, citons Claude François et pensons à lundi prochain.
Le lundi au soleil
C’est une chose qu’on n’aura jamais
Chaque fois c’est pareil
C’est quand on est derrière les carreaux
Quand on travaille que le ciel est beau
Qu’il doit faire beau sur les routes
Le lundi au soleil