« La crise a engendré une prise de conscience des consommateurs sur leur mode de vie » Antoine Ripoche – Captify

« La crise a engendré une prise de conscience des consommateurs sur leur mode de vie » Antoine Ripoche – Captify

Après le confinement la reprise ? Captify, expert en Search Intelligence a décortiqué ses nombreuses données et en a fait une infographie riche en enseignements. On fait le point sur les nouvelles tendances de consommation avec Antoine Ripoche, General Manager France du groupe.

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Vous sortez une infographie très détaillée sur les pratiques des consommateurs des premiers jours de la crise du covid-19 à aujourd’hui, quels en sont les enseignements clés ?

Cette infographie met en évidence l’évolution de l’état d’esprit et des tendances d’achat des consommateurs, des prémices de la crise sanitaire aux premiers signes de reprise. Elle s’appuie sur l’analyse de données dynamiques et en temps réel, à partir de 35 milliards de requêtes mensuelles mondiales collectées sur le réseau d’éditeurs premium de Captify entre le 30 janvier et le 27 avril 2020. Elles sont des clés pour comprendre la manière dont les consommateurs ont vécu cette crise sanitaire sans précédent. Passée la panique liée à l’incertitude engendrée par la pandémie et le confinement, les consommateurs n’ont eu d’autre choix que d’adapter leur mode de vie en attendant que la situation ne s’améliore.

Si l’on devait définir l’état d’esprit du confinement, que dirait-on ?

Les consommateurs sont passés par plusieurs états :

  • La peur et l’inquiétude, qui se sont traduites par une forte croissance des recherches autour des produits liés à la santé ou à l’hygiène lors des premières semaines de confinement (+18% de recherche sur la thématique “Pharmacie” en février et +20% en mars avec +3h de temps de considération par semaine) ou encore une croissance des recherches autour de la livraison à domicile (+69%) et du e-commerce (+10%) permettant d’éviter les files d’attente dans les supermarchés.
  • La résilience, en ce sens que les consommateurs ont fini par mettre à profit la situation en cherchant à se divertir (+36 % de requêtes autour du divertissement et +16% autour de la technologie), à communiquer à distance avec leurs proches ou à pratiquer le développement personnel (ex : formations en ligne). On relève également un intérêt montant pour l’évasion, signe que les consommateurs se préparent et rêvent de la vie post-coronavirus.

On sent poindre des prémices de reprise, tous les secteurs sont-ils logés à la même enseigne ?

Comme le montre notre étude ‘Renouveau’, bien que les signes de relance soient bien présents, tous les secteurs ne sont pas logés à la même enseigne. Alors que certains secteurs comme celui de la grande consommation retrouvent peu à peu leur niveau de requêtes initial, d’autres sont en revanche impactés plus durablement par la crise, tel que le secteur du Voyage qui n’a enregistré que des baisses de requêtes successives depuis le début de la crise. Cependant, en lien avec le nouvel état d’esprit d’évasion évoqué plus tôt, celles-ci enregistrent une augmentation depuis avril.

Y aura-t-il un avant et un après covid ?

Il y aura certainement un avant et un après covid. Après plusieurs semaines passées exclusivement à leur domicile, les internautes sont plus sensibles aux notions de bien-être (exercice quotidien, prendre soin de soi, loisirs…) mais aussi à la solidarité (dons et bénévolat).

La crise a engendré une prise de conscience des consommateurs sur leur mode de vie qui les pousse à changer de paradigme. Ils ont aujourd’hui des considérations différentes selon leur cadre de vie et leur mode de consommation actuels. Après 2 mois de travail à distance, ils souhaitent par exemple rendre leur espace de télétravail plus confortable. (+170% de requêtes autour de l’installation de bureaux à domicile). Changer de lieu de vie (ex : quitter la vie citadine pour la banlieue). Aménager leur logement actuel et économiser davantage. Par ailleurs, on constate un recul des préoccupations d’ordre écologique directement lié à la crise sanitaire. Avec un regain d’intérêt pour les produits emballés du secteur FMCG, qui génèrent un sentiment plus positif car plus rassurants.

 

 

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