C’était il y a deux mois, déjà. En ce temps-là, le confinement était encore une possibilité, une idée. Nous avions échangé avec David Chassan, directeur de la Stratégie chez 3DS Outscale, pour savoir comment se préparait son organisation. Quelques dizaines de journées confinées plus tard, on voulait prendre des nouvelles.
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On s’était parlé avant le confinement, deux mois après, comment avez-vous vécu cette expérience ?
Très bien. Nous sommes sur un métier, le cloud, qui par nature, se prête relativement bien à une logique de confinement. Nous étions préparés et l’ensemble de nos qualifications de sécurité nous a permis d’être pleinement opérationnels. Pendant cette phase de confinement, la totalité de nos salariés a été placée en télétravail. Nous avons voulu aller encore plus loin dans notre exigence de sécurité et dans la qualité de nos process et avons procédé à un audit interne, dans le cadre de notre certification ISO.
L’activité ne s’est pas arrêtée, il y a quatre semaines nous avons par exemple réceptionner 2,5 tonnes de matériel, commandé de longue date, et avons ainsi doublé la capacité de notre cloud sur Paris.
L’activité justement, comment se porte votre marché ?
Nos équipes commerciales et avant-vente sont très sollicitées. Que ce soit pour finaliser des projets structurants, engagés avant le confinement ou pour répondre à de nouvelles demandes. Cette crise a en effet permis à de nombreuses entreprises de prendre conscience de l’importance des solutions cloud. Le confinement agit comme un véritable accélérateur de transformation numérique.
Qui dit confinement dit arrêt des recrutements ?
Pas du tout. Nous continuons de recruter, nous avons même accueilli de nouveaux collaborateurs avec un système d’on boarding sécurisé. La nouvelle recrue reçoit l’ensemble de ses équipements en livraison et suit un parcours d’intégration et de formation à distance. En juin nous attendons 15 nouveaux collaborateurs supplémentaires.
Au-delà des activités clients, on a beaucoup parlé de raison d’être des entreprises dans cette période, quels enseignements tirez-vous de cette crise ?
Cela a forcément révélé des choses sur notre utilité. Depuis notre création en 2010, notre raison d’être est claire, apporter un service cloud vraiment sécurisé. Toutes nos activités sont certifiées, nous sommes engagés pour un cloud d’hyper-confiance. La preuve n’est pas dans les discours, mais dans les faits. Et nous voulons que notre engagement soit reconnu, d’où cette démarche de certification et d’audit permanente.
Nous nous sommes également engagés dans des actions pro bono, dans le cadre de l’initiative #ActForLife. Ainsi nous hébergeons gratuitement des sites, comme celui de la réserve civique et même, ou des applications comme Stop Covid. Pour information, un site comme celui de la réserve civique, c’est l’assurance de 2 millions d’inscriptions sécurisées par heure.
Et demain ?
Nous sommes en phase de sortie de confinement depuis le 11 mai. Le principe de base reste le télétravail pour les mois qui viennent. Pour autant, nous avons décidé de rouvrir le site aux collaborateurs qui, sur la base du volontariat, souhaitaient revenir au bureau. Nous sommes conscients du besoin de lien social, notamment pour des collaborateurs vivant seuls. Nous avons donc aménagé nos locaux pour répondre aux exigences sanitaires, parcours, nettoyage, distanciation.
Mais je le répète, la norme c’est le télétravail, nous ne voulons faire prendre aucun risque à nos équipes. La décision d’une nouvelle organisation ne peut pas dépendre que du Comex, cela doit se faire en co-construction avec les équipes. C’est pourquoi nous organisons, avec les collaborateurs, des consultations pour construire ensemble notre future organisation.