Le ralentissement du marché de l’immobilier résultant de la crise sanitaire semble moins important que prévu. En effet, selon une étude Egide Informatique avec Opinion Way, 21% des Français déclarent ne pas donner suite à un projet immobilier. Si 79% des projets immobiliers sont maintenus, 41% des français souhaitent tout de même les retarder de plusieurs mois.
Des budgets d’acquisition en légère hausse
Besoin d’espace, songe d’une terrasse ensoleillée et d’un jardin arboré…Le confinement aura peut être eu du bon sur les prévisions d’achats des Français. En effet, le budget moyen initialement déclaré par les Français pour le projet d’achat d’un bien immobilier semble stable avec une bonne résistance du panier d’achat . On constate de surcroît une légère hausse passant de 159 000€ avant le confinement à 163 000€ après le confinement, soit une hausse de 3% .
La tendance est inversée pour les budgets consacrés aux projets de location d’un bien immobilier. Concernant davantage les Français plus modestes, le budget moyen consacré à un projet de location passe de 603€ en moyenne avant le confinement à 571€ après le confinement, soit une baisse de 5% .
Vers un retour “au vert” des Français ?
Facilité en partie par le télétravail, une partie des habitants des grandes agglomérations sont allés se confiner en province pour trouver plus de confort et d’espace. De la même façon, une grande majorité des Français délaisseraient les grandes agglomérations s’ils avaient la possibilité d’investir dans un bien immobilier : 70% choisiraient plutôt un bien en dehors de ces agglomérations, contre 23% qui opteraient pour un investissement dans une métropole comptant 100 000 habitants ou plus. Le premier choix des Français serait même d’investir en zone rurale, le plus souvent davantage accessible financièrement (32%). 23% déclarent qu’ils investiraient dans une petite ville (3 500 à 20 000 habitants), et 15% dans une ville moyenne (20 000 à 100 000 habitants).
Pour Yves Sanchez, Directeur Général d’Egide Informatique : “ Avant de lancer ce sondage, nous nous attendions à des intentions plus pessimistes. Pour comparaison, la crise financière de 2008 avait provoqué une chute de 30% des transactions et une baisse de prix de 8%. La prudence est de mise, mais il semble que nous nous dirigions plus vers un changement de comportement plutôt qu’une crise du secteur. »