Qui l’eut cru ? Qui l’aurait même réellement pensé ? Sans envisager les suites de cette pandémie, et sans vouloir considérer le risque avéré ou supposé d’une deuxième vague, il n’en reste pas moins que ces deux derniers mois feront date dans notre histoire individuelle et collective.
On se rappellera de ce Covid-19, d’où on était, avec qui. Ce sera un marqueur, un repère. Comme on se souvient de ce que l’on faisait un certain 12 juillet 1998 ou un 11 septembre 2001. Et de nous projeter, avec quelques années de plus et quelques cheveux en moins, à raconter cette histoire un peu folle, d’un pays confiné. Heureusement qu’il y aura des images pour que l’on nous croit, des traces tant tout cela, à bien y regarder, semble toujours irréel, hors du temps.
Ce n’était jamais arrivé dans l’histoire de l’humanité paraît-il. Et donc nous l’avons vécu. Sur cette liste des événements inédits, il y avait aussi la pluie de billets de banques, la victoire du PSG en Ligue des champions… On a eu le Covid-19. En fait, en regardant, déjà, dans le rétroviseur, on se dit que finalement, les événements inédits, on s’en passerait bien. Une bonne monotonie, peinarde c’est bien aussi.
Il paraît que l’Histoire, ça commence hier. Cet épisode sanitaire, cette vie du confinement vont donc, espérons le, prendre progressivement fin. Tout va-t-il changer pour autant, bien malin celui qui prétend le savoir. La mondialisation va-t-elle marquer un frein ? Va-t-on revenir au temps d’avant ? Et d’ailleurs c’est quoi le temps d’avant ?
« C’est peut être nous qui avons changé, depuis hier ». Les amateurs de vieux films, à dialogues incertains, reconnaîtront peut-être la source de cette citation à la profondeur douteuse mais à la consistance réelle. Nous verrons donc où nous en serons dans moins de 7 jours maintenant. D’ici là, on ne pourra pas commencer à se dire que l’on a vécu quelque chose de pas banal et on commencera, petit à petit, par touches, à se créer une sorte de nostalgie du confinement.