Elles fabriquaient des soutiens-gorge, des sièges médicaux ou encore des emballages ménagers… Certaines entreprises réinventent désormais leur activité pour répondre aux difficultés causées par l’épidémie de coronavirus.
Vous aimerez aussi
De nombreuses entreprises parlent de l’après crise. Elles tentent d’imaginer la manière dont l’activité reprendra une fois que l’orage sera passé. D’autres, quant à elles apprennent à danser sous la pluie. En effet, face à l’épidémie qui menace un bon nombre de PME, certains dirigeants ont décidé d’adapter leur activité en un temps record ! Fabrication de gel hydroalcoolique, équipements de protection… Panorama des entreprises qui ont su se réinventer pour maintenir leur activité.
Sphere : des emballages ménagers aux équipements de protection
Sphere, Le leader Européen de l’emballage ménager a réorganisé une partie de son activité pour produire des équipements de protection destinés aux hôpitaux. Le groupe d’emballages ménagers s’est ainsi donné pour objectif de livrer 10 millions de sur-blouses et manchettes par mois aux hôpitaux. Un modèle déjà validé par les ingénieurs des différents CHU. Trois de ses huit usines vont tourner 7 jours sur 7 et les salariés pourront bénéficier d’heures supplémentaires. A noter également que la fabrication coûtera 30 centimes par unité contre 1,5 à 6 euros en Asie.
Macosa Lingerie : du soutif au pif
Bien que le soleil brille sur toute la France, le temps n’est pas à l’achat de maillots ou de sous-vêtements. C’est pourquoi le corsetier, Macosa, transforme ses ateliers en fabriques de masques.
Finway : des objets publicitaires aux masques
Dans les Pays de la Loire, l’entreprise familiale Finway spécialisée dans la réalisation et la vente d’objets publicitaire s’est également lancée dans la fabrication de masques. Et le pari a été gagnant ! Les dirigeants, Jennifer Gremmaud et son conjoint Brice Guitton, fabriquent désormais plus de 2 000 masques par jour. Pour faire face à la demande, l’entreprise a embauché plus de 71 personnes et a même investi la salle de sport du village d’Héric. Finway va fournir plus de 80 000 masques avant le 1er juin
Navailles : du fauteuil au masque de protection
Située dans les Landes, l’entreprise Navailles fabrique habituellement des fauteuils de bureau. Sauf que depuis le début du confinement, la société a développé un autre secteur d’activité : les masques de protection. Une démarche née d’une impulsion solidaire qui s’est avérée fructueuse pour l’entreprise. « Tout a commencé par un projet bénévole », confie Alexandre Quetu, le responsable communication à France Bleu. Un projet dont s’est emparé le bureau d’études de l’entreprise qui a développé de nouveaux prototypes. Le dernier en date va être produit de manière industrielle. C’est pourquoi l’entreprise recrute 24 piqueurs ou piqueuses pour renforcer ses équipes. Dans son interview, Alexandre Quetu lance également un appel aux autres entreprises « On recherche également des solutions d’externalisation avec des sociétés qui auraient des machines à découper ou des ateliers de piquage qui seraient en arrêt de production. »
Five a Day : des entreprises aux particuliers
Livrer des corbeilles de fruits issus de l’agriculture locale, bio ou raisonnée, aux entreprises et à leurs salariés au Mans et à Orléans. Tel était l’objectif de l’entreprise Five a Day avant la crise. Depuis, les deux frères fondateurs, Thibault et Guillaume Alexandre ont décidé de tourner leur activité vers les particuliers. La start-up de livraison de fruits en entreprise Five a Day repense son modèle et crée Mon Ptit Panier, un site de vente en ligne et livraison de produits alimentaires à domicile. Si la cible a changé, le concept reste le même. Five a Day continue en effet de privilégier les circuits courts en s’appuyant sur des producteurs et artisans locaux.
Voilà la preuve que les entreprises françaises, peuvent se montrer réactives dans une situation complètement inédite.