Tout est parti du PNUE. En clair, du Programme des Nations Unies pour l’environnement. L’objectif : lutter contre le plastique dans l’industrie du tourisme. Accor s’inscrit dans le mouvement et s’engage donc à retirer de ses hôtels, à horizon 2022, tous les articles en plastique à usage unique intégrés à l’expérience client. En encore plus clair, terminé le flacon de shampoing que l’on glisse dans la valise au moment de plier bagage.
« Nous sommes conscients de l’impact significatif de nos activités sur la planète et de notre responsabilité de produire des résultats concrets auprès de nos collaborateurs, de nos clients, de nos fournisseurs, de nos partenaires et des destinations qui accueillent nos hôtels », déclare Sébastien Bazin, Président directeur général de Accor. « Nous sommes guidés par la même exigence de responsabilité qui anime toute personne s’efforçant de se comporter en bon citoyen. Il s’agit d’avoir conscience de nos impacts et d’agir en cohérence avec nos convictions ».
C’est que les marchés et les attentes clients changent à une vitesse folle. Refus de prendre l’avion pour limiter son impact carbone, montée en puissance du tourisme éco-responsable… comme bien d’autres secteurs, l’industrie hotelière doit opérer sa révolution. Et, à clientèle nouvelle, réponse nouvelle. Puisqu’une entreprise se juge aussi bien sur ses marchés que sur l’autel de l’opinion, Accor prend acte de la nouvelle donne et opère sa mue.
Quelques chiffres :
- 94 % des hôtels Accor ont déjà supprimé l’utilisation de pailles, de cotons-tiges et d’agitateurs. Les 6 % restants (principalement en Chine) suivront d’ici fin mars 2020.
- 89 % des hôtels ibis utilisent des distributeurs pour shampoing, gel douche.
Bien sûr, derrière l’intention, il y a la communication, bien rodée. Et Sébastien Bazin d’ajouter : « Il est dans la nature de notre groupe d’être innovant et nous étudions donc en permanence la possibilité de réduire notre impact environnemental dans d’autres domaines, tout en accompagnant les efforts des collectivités qui accueillent nos hôtels, pour un avenir moins pollué et plus durable ». Mais, et là on serait tenté de paraphraser Audiard, si l’on peut discuter sans fin de la nature profonde de l’engagement d’Accor, si l’on peut prendre la posture du sceptique, et si l’on peut aussi se limiter à la critique automatique de la sincérité des grands groupes, l’on doit aussi juger les résultats pour ce qu’ils sont.
Accor s’engage pour le climat, et c’est tant mieux. Point final.