Lille accueillera dans quelques jours le Forum International de la cybersécurité. L’occasion est donc toute trouvée pour faire un point sur les pratiques et usages des salariés et entreprises françaises. Et, puisque le monde est bien fait, Captaincyber (start-up spécialiste du sujet) publie aujourd’hui, en partenariat avec Harris Interactive, une enquête sur le sujet. Morceaux choisis.
Alors, où en sont les Français avec la cybersécurité ? Le bilan contraste. Bien que désormais 80% à se déclarer au fait des enjeux associés à la cybersécurité. Seule la moitié d’entre eux applique au quotidien des pratiques de vigilance et de prévention.
Quelques indicateurs clés :
- 78% des salariés interrogés déclarent utiliser des mots de passe identiques pour plusieurs plateformes.
- Moins d’un salarié sur deux se tourne en premier lieu vers le responsable informatique. Pour les questions ou l’aide relative à la cybersécurité.
- 78% des salariés sondés estiment efficace de transformer les processus de l’entreprise pour qu’ils intègrent la cybersécurité au quotidien.
- Plus de 70% sont également confiants dans la capacité de leur entreprise à avoir une réaction adaptée en cas d’anomalie.
En réponse à une menace considérée trop souvent comme virtuelle, les français continuent, sans s’en apercevoir, d’avoir des habitudes à risques (connecter une clé USB inconnue à leur poste, envoyer des documents professionnels en pièce jointe sans protection…).
« Face à l’accélération des cyber-attaques, ce constat est particulièrement sévère et soulève l’urgente nécessité pour les entreprises d’ajuster leur stratégie et de s’armer d’outils adaptés pour mobiliser leurs salariés. Rappelons que les assureurs estiment que 70 à 90% des cyber attaques sont dues à des défaillances humaines et que depuis janvier 2018, le Forum Economique Mondial (‘Davos’) appelle les dirigeants à se saisir directement du sujet de la culture de la cybersécurité. », commente Sylvan Ravinet, fondateur de CaptainCyber.
Méthodologie d’enquête :
Enquête réalisée en ligne du 19 au 24 décembre 2019.
Échantillon de 648 salariés d’entreprise de 50 salariés et plus travaillant au moins en partie sur un poste d’ordinateur, issus d’un échantillon représentatif de salariés d’entreprise de 50 collaborateurs et plus.
Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe et âge de l’interviewé, taille et secteur d’activité de l’entreprise.