Lorsque vous décidez de vous lancer, tout le monde ira de son petit commentaire. La clef du succès ? Faire fi des idées reçues et suivre votre instinct. La preuve par sept.
« T’as ni patron, ni comptes à rendre toi ! »
Ca va la vie, tranquille ?, croyez-vous entendre. Ce genre de réflexions se tient, évidemment, bien loin des réalités. En témoigne Adrien Aumont, co-fondateur de KissKissBankBank, en off de cette interview. « Les gens aspirent à être libres et l’entrepreneuriat donne l’impression d’être autonome, mais en réalité on a davantage de patrons : clients, associés, salariés, investisseurs… » Pas de quoi se tourner les pouces donc.
« Tu es trop vieux/vielle pour entreprendre ! »
Faites-vous plus malin en répondant que certes, on associe souvent l’entrepreneur·se au vingtenaire ultra-motivé, mais que les chiffres ne mentent pas : l’âge moyen d’un créateur·rice d’entreprise est de 42 ans. Ajoutez que les startuppers de plus de 50 ans auraient deux fois plus de chance de réussir. Exemple à l’appui : Snowflake, à la tête du classement LinkedIn Top Startups outre-Atlantique et fondée par deux quinquagénaires.
« En France, t’es pas aidé·e »
Évaluation des besoins, financement des projets, accompagnement à la création, reprise ou développement… En matière d’aides, la France ne manque pas d’atouts et quiconque vous dira l’inverse n’aura pas eu la curiosité de se plonger dans l’océan des dispositifs existants. La véritable difficulté, c’est de pouvoir s’y retrouver. En priorité : ciblez le premier de vos interlocuteurs et envisagez rapidement l’accompagnement (chambres consulaires, experts comptables, incubateurs et accélérateurs, réseau associatif…).
« T’as pas fait les bonnes études »
Faut-il vraiment gaspiller sa salive en faisant l’éloge des self-made-men/women ? Autre option, plus audacieuse, avec Olivier Hascoat : « La réussite est toujours présentée comme l’effet du talent, du travail, de la compétence. Jamais de la chance, qui pourtant joue un grand rôle. […] Dans quelques rares milieux, le hasard jouit d’une popularité certaine : auprès des artistes, des politiques ou encore des scientifiques. »
« T’auras plus de vie de couple »
D’après cette étude, 74 % des interrogés·es considèrent que la vie d’entrepreneur·se n’est pas compatible avec la vie de famille ou demande des sacrifices. Alors oui c’est difficile, on ne va pas se mentir, et cela demande de s’auto-poser des limites ! Vous restez persuadé·e qu’il faut choisir entre entreprise et enfant ? Dommage. Ou que c’est tout bonnement impossible, lorsque les membres d’un couple sont tous deux entrepreneurs·ses ? Dommage aussi.
« Tu fais une erreur : tu n’y arriveras pas tout seul »
N’écoutez pas – toujours – votre entourage. Frustrés ou inquiets, vos proches peuvent parfois vous décourager. Si l’intention de départ n’est pas mauvaise, cela peut toutefois représenter un frein pour certains. La solution ? Suivre son intuition. Si vous croyez en votre projet, allez chercher des conseils auprès de professionnels qualifiés et de mentors avisés.
« Surtout, n’en parle pas, on risquerait de te piquer l’idée »
Faux. Bien au contraire. Lorsque vous avez une idée en tête, parlez-en ! La tester, la challenger, pour recueillir avis et idées variés : tout est bon à prendre dans le cadre de votre projet. Intellectualiser, c’est bien. Se confronter à la réalité, c’est mieux. Et si vous vous posez la question de la protection de l’idée, rendez-vous sur bpifrance-creation.fr.
À savoir :
La tournée « Entrepreneuriat pour tous » sillonne les routes de France pour célébrer les énergies entrepreneuriales des quartiers ! Au programme de ces événements gratuits : des rencontres avec des professionnels de l’accompagnement à la création d’entreprise et des entrepreneurs inspirants, des ateliers, … La tournée s’arrêtera d’ici fin 2019 à Paris, Saint-Quentin, Tarbes, Pau, Vannes, Lorient, Brest, Rennes, Bordeaux, La Rochelle !
Information : https://www.bpifrance.fr/A-la-une/Dossiers/La-Tournee-Entrepreneuriat-Pour-Tous/Les-dates-de-la-tournee