Jeudi 4 juillet à Lille, les couloirs de l’Hôtel de région voyaient défiler des centaines de jeunes candidats pour le championnat national des mini-entreprises. Widoobiz y a traîné pour vous son micro. Parole à la jeunesse !
Vous aimerez aussi
« Pour les jeunes, c’est comme un jeu mais ils n’oublieront jamais ce moment-là. » Voilà le genre de phrases entendues dans les couloirs de l’Hôtel de région, à Lille, le 4 juillet dernier. Enfants et ados ont planché sur leurs entreprises pendant un an ! Un an de travail porté à son paroxysme devant les jurys invités à départager les projets. Dure affaire !
C’est le jour J, celui du championnat national des mini-entreprises, organisé par l’association Entreprendre pour apprendre (EPA). Pour se glisser dans les salles de pitchs, il faut montrer patte blanche. Même les enseignants ne sont pas acceptés. Alors, l’infatigable mini-entreprise Cig’box, venue de Dijon, a accepté de simuler son pitch au micro de Widoobiz :
« Nous avons appris à concevoir un produit de A à Z »
Oscar, Maëlys, Pierre-André, Deyan et Thibaut (entre 16 et 18 ans) souhaitent poursuivre l’aventure, qui semblent déjà attirer des investisseurs potentiels. Ils reviennent sur les difficultés rencontrées, ce qu’ils retiennent de cette expérience et les anecdotes qui vont avec :
Le brouhaha est joyeux. Mélange de stress, d’excitation et d’espoir. On croise des professeurs en pleurs, soulagés, des t-shirts aux couleurs des équipes de travail, des maquettes d’objets, des mini potagers, des malles et une bonne centaine de participants. A n’en pas douter, c’était une sacrée dose d’adrénaline pour tous.
Mais écoutez plutôt, à chaud, la réaction des représentantes de l’entreprise Bio Pack Cane juste après leur pitch :
Venues de la Martinique, Hachane, Sephora, Floriane et Haïcha ont entre 19 et 24 ans. Leur mini-entreprise conceptualise et commercialise des contenants réalisés à partir de bagasse. C’est le résidu final de la canne à sucre après extraction du jus. Cela ressemble à du plastique à s’y méprendre !
Autre équipe venue des îles (Guadeloupe) : l’entreprise Healing. Chloé, Dylan, Sacha, Meredith, Emmanuel et Eva (16 à 18 ans) nous détaillent leur projet. Pas facile avec le jet lag dans les pattes !
« On ressort plus mâtures de cette aventure »
Puis c’est une équipe masculine qui attire notre attention. Flanqués de malles énigmatiques, Elian, Amory, Luca, Enzo et Kylian, venus de Caen, ont inventé… un escape game ! Ils nous présentent Shinpi Teki.
« Les jeunes ont été très acteurs de leur mini-entreprise, avec beaucoup de passion », lance Alexandre Grigorieff, enseignant d’anglais qui les accompagne. « C’est une aventure humaine extraordinaire que je conseille à tous les collègues enseignants », ajoute Christophe Rousseau, professeur référent pour cette mini-entreprise.
Encore un peu hagards au sortir de leur pitch, l’équipe Aapidée a mis au point un piège à frelons asiatiques… imprimé en 3D.
Emma, Angeline, Alexis, Enora et Dorian ne le savaient pas encore, mais ces Nantais ont reçu une double récompense quelques heures plus tard : le prix RSE et le titre de Vice-champion de France catégorie collège !
« Cette expérience nous a fait grandir »
Pour finir en beauté ce tour d’horizon, l’équipe dijonnaise de Medic’oeur nous décrit son projet solidaire et transgénérationnel. Il a lui aussi séduit le jury puisque Marie, Tedline, Enéa, Henri et Uriel ont remporté le titre de Champion catégorie collège !
Retrouvez notre article « 43 000 jeunes et une seule idée en tête : entreprendre », à lire et à écouter !