Avec Raise, les startups engagées touchent le fonds

Avec Raise, les startups engagées touchent le fonds

Un fonds d’investissement à destination des entrepreneurs engagés vient de voir le jour. Focus sur cette nouvelle solution, qui ambitionne de conjuguer impact et rentabilité.

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Réconcilier finance et philanthropie, tel est le pari de Raise. Créé en 2013 par Clara Gaymard et Gonzague de Blignières. Cette société d’investissement œuvre quotidiennement en faveur d’une économie plus bienveillante. La stratégie s’articule autour de trois axes. L’investissement dans des ETI et PME socialement responsables, la gestion de portefeuille consacrée à l’immobilier et une structure de venture capital.

Fort de ses succès, Raise a annoncé début juin le lancement de Raise Impact. Fidèle à son exigence de finance durable, Raise ambitionne, avec cette nouvelle activité, d’accompagner « dans la durée des entrepreneurs engagés, qui placent la préservation des générations futures et de la planète au cœur de leurs préoccupations », peut-on lire sur le site. 

Lancé par la Fondation de France, qui a convoqué une centaine de millions d’euro. Ce fonds à impact permettra concrètement d’accompagner des startups à fort potentiel de croissance. De financer des entreprises tournées vers l’impact et d’investir dans des fonds avec, en ligne de mire, le désir de conjuguer impact et rentabilité.

Réconcilier profit et générosité

Présent sur le Salon des Entrepreneurs de Lyon, Gonzague de Blignières s’est arrêté au micro de Widoobiz. Le temps de nous dire quelques mots sur la structure Raise Impact. Mais aussi et surtout de rappeler à quel point il est urgent d’éveiller les consciences et d’accorder performance avec bienveillance. « Si on continue avec ce capitalisme actuel, qui recherche l’euro de plus avec la rapidité qu’on lui demande. On va dans le mur. » Et l’investisseur d’ajouter : « On démontre, à travers notre structure, notre système, notre écosystème, que plus on gagne, plus on donne, plus on aide, plus on est généreux… Et plus on gagne. C’est un cercle vertueux, où l’on arrête d’opposer la générosité et le profit. »

Des mots qui font écho à ceux tenus par Clara Gaymard, son associée. Dans les colonnes de Widoobiz, la co-fondatrice de Raise avait évoqué en avril dernier « la puissance du moteur économique de la générosité. » Reste à convaincre les investisseurs du bien-fondé d’une économie sociale et solidaire. Si le monde de la finance est en train de changer, tout n’est pas encore gagné : « L’argent c’est une énergie. Cette énergie il faut la mettre au service de l’entreprise mais aussi de la société. Mais si le monde de la finance n’a pas ce réflexe, ça met une pression sur les entreprises, sur les sociétés et sur les gens, qui n’est pas bonne. » déplore Gonzague de Blignières qui, de concert avec son associée, travaille ardemment à faire évoluer les mentalités.

 

 

 

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