Le saviez-vous ? 90% des startupeurs français sont des hommes ayant au moins BAC+5. Les minorités et les femmes sont sous-représentées et c’est le même constat dans la plupart des pays du monde. Plusieurs femmes luttent pour changer cet état de fait, dont une très connue : Serena Williams.
Oui, la championne de tennis Serena Williams a lancé une société de capital-risque, Serena Ventures. Le but ? Investir dans des sociétés dirigées par des femmes, des minorités ou des jeunes entrepreneurs.
« Une excellente nouvelle » pour Colette Ballou (reconnue comme l’une des 50 femmes les plus inspirantes dans la Tech européenne par Inspiring Fifty), qui constate que la féminisation du capital-risque progresse.
« Ce n’est un secret pour personne, il est encore rare, dans un milieu capitaliste largement dominé par les hommes blancs, de voir les femmes et les minorités s’y imposer. D’ailleurs, une étude éditée par la National Venture Capital Association et la société Deloitte souligne que dans les fonds d’investissement américains, seulement 11 % des investisseurs étaient des femmes. »
Une situation qui pose de gros problèmes à l’écosystème entrepreneurial mondial.
Les femmes lèvent moins de fonds que les hommes
Le premier, évident, est le manque de diversité parmi les créateurs d’entreprise. Une étude dévoilée par la French Tech révèle qu’en France, 90% des créateurs d’entreprises sont des hommes. Des hommes qui, toujours selon l’étude, ont fait majoritairement de longues études.
Quand on sait que la diversité dans les sociétés est, d’après de nombreuses recherches, un gage de succès, on peut se poser quelques questions.
Plus pernicieux encore, une fois l’entreprise créée, les femmes lèvent moins de fonds que les hommes pour développer leurs activités. En effet, les investisseurs ont tendance à plus facilement s’engager auprès de la gent masculine. Ainsi, sans diversité, les firmes prennent le risque de manquer de belles opportunités d’affaires.
Serena Williams s’engage pour les minorités et les femmes
Consciente de la situation, Serena Williams n’hésite pas à s’engager. En 2014, elle lance son propre fonds d’investissement, Serena Ventures, qui finance des projets principalement dirigés par des femmes et en phase de démarrage. Mais pas que : « Je veux donner leur chance à des entrepreneurs qui ne sont pas aidés en temps normal », affirme-t-elle.
« En 2014, j’ai lancé Serena Ventures dans le but d’offrir des opportunités aux fondateurs de nombreux secteurs. Serena Ventures investit dans des entreprises qui associent leadership diversifié, indépendance et créativité », précise la tenniswoman.
La sportive a annoncé les nouveautés pour son fonds d’investissement de startups sur son compte Instagram ci-dessus.
Serena Williams n’est pas la seule
Au-delà de ce génie tennistique, nombreux sont ceux à se mobiliser pour faire évoluer les mentalités et les statistiques dans le bon sens.
Des personnes comme Marie Ekeland, avec son fonds Daphni, Géraldine Le Meur de The refiners, Roxanne Varza de Station F, Hapsatou Sy de la marque du même nom ou encore la journaliste entrepreneuse Audrey Pulvar : toutes œuvrent pour changer les choses.
Certains hommes ont aussi décidé de prendre le problème à bras le corps. Parmi eux, Guy Mamou-Mani, co-président de Jamais sans elles ou encore Julien Vasseur de Les premières.
D’autres initiatives sont à découvrir dans l’émission Business Women présentée par Mathilde Degorce, journaliste chez Widoobiz.
Il existe à n’en pas douter d’autres initiatives en France et à l’étranger… À vous de jouer en commentaires !
Beau premier article de la nouvelle recrue de Widoobiz...
Au delà des femmes entrepreneurs citées, y a-t-il des sportives françaises qui s'investissent dans l'entrepreneuriat ?
Par Olivier, le 25 avril 2019
Merci pour ton commentaire Olivier ;)
On peut citer Raphaele Leyendecker Fabbri ou encore Sarah Ourahmoune.
Mais j'en oublie surement un paquet !
Par Rémy Bigot, le 25 avril 2019
Salut Olivier, je pense spontanément à Laura Flessel
Par Guillaume Dardier, le 27 avril 2019
Premier article très intéressant et surtout instructif !
Un grand bravo. J’espère lire d'autres articles très prochainement.
Par jasmine, le 25 avril 2019
Belle initiative de cette grande joueuse. Je ne savais pas qu’elle finançait des boites. C’est du sérieux ou juste des dons ?
Par Henry, le 25 avril 2019
super article. Merci et bravo Remy!
Par marie frochen, le 26 avril 2019
Serena participe à de vrais projets business depuis des années maintenant, pas étonné par cet engagement. Bonne nouvelle pour les femmes dans la tech, on les voit trop peu!
Par Julie, le 26 avril 2019
Merci Julie pour votre commentaire.
Je suis bien d'accord, les femmes sont invisibles ou presque actuellement dans notre écosystème, il faut que cela change !
Les choses bougent mais encore un peu lentement...
Par Rémy Bigot, le 26 avril 2019
Bravo pour cet article. Les sportifs ont régulièrement des doubles vies, la retraite arrive vite chez eux. Il serait intéressant de faire une série sur ces doubles vies sport ou passion publiques versus business plus confidentiel. Je pense à Thaïs Kris, David Charvet, Jessica Alba .... Je n'en connais pas beaucoup et je serai sûrement surprise. Après pas tous ont une vocation comme Serena Venture évidemment !
J'aurai bien voulu connaître quelques projets que son entreprise a aidé.
Par Smilie, le 26 avril 2019
slt
j'ai appris des choses que je connaissais pas sur SERENA
on peut rajouter le Classement Forbes 2017 : Serena Williams, L’athlète Féminine La Mieux Payée Au Monde, La fortune accumulée durant sa carrière est de 84 millions de dollars, deux fois plus élevée que celle de n’importe quelle autre sportive.
Par Bigot, le 26 avril 2019