Entre le boom de la consommation mondiale et la fragmentation des usages, les banques sont des institutions qu’il y a urgence à redessiner. Dans FinTech, les banques contre-attaquent, Yves Eonnet brosse le portrait-robot des néobanques face à leurs défis actuels.
Les fondateurs de TagPay, éditeur de logiciels et plateforme de services financiers pour les banques, lèvent le voile sur la FinTech et les banques, des mondes parfois opaques pour les néophytes.
Dans leur ouvrage FinTech, les banques contre-attaquent paru aux éditions Dunod, Yves Eonnet et Hervé Manceron expliquent l’univers des banques aujourd’hui et ce vers quoi elles doivent évoluer pour répondre aux nouveaux besoins et usages des consommateurs.
La roadmap et sa logique séquentielle mises à mal
Le livre part d’un constat : « On est dans un monde où la banque n’a qu’une seule offre. Or, notre société se diversifie, se segmente, se tribalise. Donc, il va falloir que les banques s’adaptent », expose Yves Eonnet. Convaincu que nous sommes à la fin d’un cycle et à l’aube d’une nouvelle ère industrielle, l’auteur livre ses conseils pour bâtir des néobanques : afin de perdurer, elles devront être spécifiques pour chaque groupe de population.
Le chef d’entreprise, qui fut auparavant directeur de l’innovation chez Gemalto, souligne également les différentes problématiques auxquelles se heurte le système bancaire. Parmi elles, la roadmap, c’est-à-dire « la logique séquentielle qui date de l’ancien monde. Aujourd’hui, il s’agit de travailler en parallèle. »
« La digitalisation est un formidable vivier d’opportunités »
La confrontation des points de vue, le partage des expertises sont autant de qualités requises pour se réinviter, bien au-delà du seul environnement bancaire. On peut ainsi se surprendre à consulter leur ouvrage afin de trouver des réponses pour d’autres domaines que celui des auteurs. En effet, les métiers de la banque ne sont pas les seuls à être disruptés voire ‘uberisés’.
Au fil des quelque 200 pages du livre, les créateurs de TagPay nous apprennent que « la digitalisation est un formidable vivier d’opportunités. » Il n’y a pas de raison d’en avoir peur. Le changement est obligatoire face à la pression de nombreux facteurs sociétaux, culturels, environnementaux, etc.
Alors que de nouvelles demandes et de nouveaux besoins émergent, de nouveaux services sont à imaginer. Mais, n’oublions pas, comme Yves Eonnet nous le rappelle, que « quoi qu’on fasse, ce qu’on fera aujourd’hui sera obsolète quand ce sera sorti. »