Entre le retour sur les bancs de l’école et la reprise du travail, la France entière renoue avec le rythme trépidant de la rentrée. Face à ce regain d’activité et au risque de stresser, septembre sera littéraire ou ne sera pas !
Travailler, c’est la santé
Pensé par la journaliste Amanda Castillo, ce livre rafraîchissant nous emmène vers de nombreux questionnements. Quelle place tient le travail dans nos vies ? Comment éviter l’écueil de la procrastination ? Celle qui est aujourd’hui en charge du cahier Carrières dans le journal suisse Le Temps (après être notamment passée par le Elle et Paris Match), livre des réflexions pour adoucir le quotidien du travail. L’auteure s’interroge avec bienveillance sur le culte de la performance et la pression sociale et psychologique que peut induire le monde du travail. Elle se penche sur ses mythes et ses croyances, du plein emploi au carriérisme, mais aussi sur ses réjouissances, des ressorts de la créativité aux réussites atypiques. Si le travail c’est la santé, lire cet ouvrage c’est la préserver !
57 méditations pour réenchanter le monde du travail, Amanda Castillo, éd. Slatkine (25€)
Dire non aux jobs à la con !
Son titre prête presque à sourire et pourtant, Bullshit Jobs (comprendre ‘Boulots à la con’ en anglais) n’a pas pour vocation de compiler avec humour les situations professionnelles parfois absurdes. Son auteur, l’anthropologue et économiste David Graeber, déjà à l’origine du livre à succès Dette : 5000 ans d’histoire, déploie ici ses recherches et toute sa verve. Il explore le phénomène des emplois vides de sens et leurs corollaires psychiques : anxiété, dépression, relations pro délétères notamment. Mais qu’est-ce qu’un job à la con au juste ? Ce serait « une forme d’emploi rémunéré qui est si totalement inutile, superflue ou néfaste que même le salarié ne parvient pas à justifier son existence, bien qu’il se sente obligé, pour honorer les termes de son contrat, de faire croire qu’il n’en est rien. » Cette définition accompagnée de témoignages et d’analyses invite à la lecture autant qu’à dire stop à cette ineptie sociale.
Bullshit Jobs, David Graeber (traduit de l’anglais par Elise Roy), éd. LLL Les liens qui libèrent (25€)
T’as le look coco !
À l’heure du culte de l’apparence dans nos sociétés de l’image, voici une petite bible pratique du style en entreprise. Ce livre, qui donne raison aux expressions ‘l’habit fait le moine’ et ‘avoir la tête de l’emploi’, déploie une véritable stratégie vestimentaire. L’idée ? S’habiller pour l’emploi que l’on rêve d’avoir et selon les situations professionnelles que l’on vit. Et ça ne rigole pas ! Tout y passe. Des coupes et formes de nos vêtements au symbolisme de leurs codes couleurs en passant par le décorticage de la notion plurielle du style et le sens caché de nos accessoires. L’ancienne journaliste et actuelle conseillère en images propose même des fiches pratiques pour savoir comment se vêtir en fonction des situations que nous sommes amenés à vivre. De l’entretien d’embauche au dîner d’affaires, soyez sapés comme jamais !
Le power dressing, Un look à la hauteur de vos ambitions, Tatiana Haen, éd. Kiwi (20€)
Impossible n’est pas français
À la lecture de Rendre possible l’impossible, on se dit que la confiance, ça peut s’apprendre. Et pour nous pousser à croire en nous, l’homme d’affaires Arnaud Bochurberg et le journaliste sportif, l’homme politique et l’entrepreneur Karl Olive ont réuni une superbe brochette de personnalités. Parmi les célébrités interrogées, la navigatrice Isabelle Autissier, la journaliste Anne-Sophie Lapix, l’acteur Guillaume Gallienne, l’entraîneur de foot Didier Deschamps ou l’un de ses poulains, le très prometteur Kylian Mbappé, ainsi que le patron du Raid pour ne citer qu’eux. Chacun nous livre ses trucs et astuces pour se dépasser, ne pas douter de soi et avancer en toute circonstance. Quant à la préface, elle a été rédigée par un certain Emmanuel Macron. Que du beau monde donc pour (ré)avoir un moral au beau fixe.
Rendre possible l’impossible, Karl Olive et Arnaud Bochurberg, éd. Balland (19€)