Sylvain Tillon, l’entrepreneur qui sait mater l’échec

Sylvain Tillon, l’entrepreneur qui sait mater l’échec

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Tout décideur devrait caler ses pas dans les traces de Sylvain Tillon. Entre résilience et enthousiasme, ce serial-entrepreneur a su transformer ses échecs en un véritable art du rebond.

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Avec un entrain à toute épreuve, Sylvain Tillon donne le ton. « Plus on me dit de ne pas le faire, plus je le fais. De façon plus rationnelle, j’agis selon un questionnement simple ; celui de me dire ‘qu’est-ce que j’aime bien faire ?’ », explique le co-fondateur de Tilkee, un logiciel de tracking de documents numériques.

Son parcours d’entrepreneur semble d’ailleurs être guidé par la passion et l’audace : lui qui ne va jamais chez le coiffeur, imagine, à 20 ans à peine, des bijoux pour cheveux avec Lucif’Hair avant de lancer six ans plus tard Sydo. Aujourd’hui, cette agence de conseil en pédagogie poursuit sa route avec succès sans lui, car il est passé à une autre aventure baptisée Tilkee dont le pari – pour le moment réussi – est d’optimiser la relance commerciale en traçant le comportement de lectures des prospects.

« J’ai besoin de défis sinon je cherche la porte de sortie »

Mais celui qui semble déjà avoir eu 1001 vies professionnelles en rêve sans cesse de nouvelles. Sylvain Tillon est catégorique : « j’ai besoin de défis sinon je cherche la porte de sortie ». Ses prochaines lubies ? En véritable fou de food, Sylvain adorerait racheter une boîte industrielle de casseroles françaises pour en faire un succès international. « Le steak n’a pas le même goût selon la poêle. C’est frustrant de ne pas savoir ce qu’utilisent les grands chefs ou les candidats des émissions de télé-réalité comme Top Chef. En plus, j’aimerais travailler auprès d’une équipe qui ne m’a pas choisi et n’aurait peut-être même pas envie de moi ».

Ce challenge du rachat le fait tout autant saliver que celui d’ouvrir une école de code à Madagascar, un pays de cœur pour ce jeune entrepreneur multicartes qui prend comme exemples les établissements 42 ou Le Wagon. Ce parcours plein d’aspirations, Sylvain le doit sans doute à sa capacité de rebond. Cet hyperactif de l’entreprenariat a en effet connu et dépassé l’échec, ce qui a concouru à consolider sa force de caractère.

« Savoir parfois dire stop pour mieux redémarrer »

L’échec revêt plusieurs visages pour Sylvain Tillon. Il y a celui qu’il a difficilement vécu « avec liquidation, procès, dettes, tribunal. En un mot, l’enfer » que l’on ne souhaite à aucun entrepreneur. Il y a aussi une autre forme de faillite aux yeux du co-fondateur de Tilkee : plus insidieuse, elle est faite d’un excès de travail et du recul de sa vie sociale et privée.

Son conseil ? « Savoir parfois dire stop pour mieux redémarrer ». D’ailleurs, l’échec n’est pas une fin en soi. Sylvain l’affirme : il existe de nombreuses solutions « pour nous aider à ‘mieux échouer’ ou à ne pas échouer » tout simplement. Et on ne peut que croire l’auteur de 100 conseils pratiques pour couler sa boite ! Il nous apprend notamment que le succès n’est pas seulement lié au travail, mais qu’il faut aussi un peu de chance.

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