Cet été, oubliez les plages de sable chaud, la torpeur doucement caliente des vacances post métro-boulot-dodo. Découvrez chaque jeudi des congés expérimentaux, atypiques. Fous, en un mot. Cette semaine, le thermostat est en surchauffe et la folie revendiquée. Alors, ne pensez plus, ressentez !
KaZantip : ‘sea, sex and sun’… and drugs and rock n’roll !
Prêt(e) à changer de citoyenneté le temps de vos vacances ?! Foncez droit vers KaZantip et devenez citoyen(ne) d’une République utopique et musicale en Crimée. Sur son site, elle donne le ton : « KaZantip n’est pas une sorte de festival. Et la musique pour nous n’est pas l’événement principal ».
Mais qu’est-ce que KaZantip alors ? C’est un micro-État doté de sa propre constitution, de son propre président, de son hymne national, de ses douanes, ses visas, ses devises et aux frontières géographiques précises mais souvent mouvantes d’une année à l’autre. Au départ (en 1993), c’est la volonté de créer une République indépendante dont les rouages sont ceux de l’utopie. Autour d’un événement de véliplanchistes un peu fêtards sur les bords de la Crimée, puis d’un festival international de musique électro.
À présent, tout ou presque est permis et même encouragé sur ce festival alternatif et exclusivement récréatif. Vous rêvez de danser nu(e) affranchi(e) de toute contrainte ? Pourquoi vous en priver ? Vous rêvez de congés tout en piété ? Oubliez Lourdes, adoptez leur religion d’État, « la Foi en les miracles ». Vous voulez vivre un mariage fou ? Oubliez Las Vegas, unissez-vous avec vos amours d’été au sein de la République.
Bref, vous voulez oublier vos contraintes du quotidien, votre train-train ? La Russie est votre spot post Coupe du Monde. Une occasion psychédélique, fantasque et forcément atypique de (re)trouver le « schastié » (le bonheur en KaZantipois). Et pas de panique pour ceux qui ne peuvent se libérer l’été. On fête aussi les 12 coups de minuit le 31 décembre à KaZantip. Mais surtout, n’oubliez pas de revenir !
Du 20 juillet au 4 août 2018
Burning Man, la Mad Max Party
Bienvenue à Black Rock City ! Dans une ville éphémère de 70 000 personnes au cœur du désert du Nevada, le Burning Man est sans doute la fête ultime. Ce qui la rend unique ? Un décalogue qui régit l’événement créé en 1986 dont les préceptes contribuent à faire de cette immense messe musico-païenne un lieu de revendication artistique et un happening permanent d’une semaine.
Clôturée par la crémation d’un mannequin géant de plus de 10 mètres de haut, cette fête nous plonge dans un tribalisme qui balaie tous les courants alternatifs de notre société. L’atmosphère très ‘Mad-Maxienne’ s’établit autant sur une morale individuelle et collective que sur la volonté d’abattre toutes les barrières. Exit les lois du marché. Place à la recherche de l’absurde, l’expression de soi radicale, le moment présent, entre des œuvres d’art éphémères et des véhicules mutants.
Le Burning Man est un tohu-bohu d’épreuves physiques et sensorielles, le paradigme fou de nos excès et de nos ambivalences, mais aussi le point de ralliement estival des entrepreneurs de la Silicon Valley. Ses évolutions d’organisation, de taille, d’état d’esprit sont le reflet – en plus illuminé – des soubresauts de nos sociétés : il faut y faire du bruit, mais ne pas laisser de traces. On y prône le don de soi et la décommercialisation, mais l’entrée y est chère et certains y arrivent en jet privé ! Bref, vous ne serez plus tout à fait le/la même en revenant de cette expérience aussi tapageuse que poétique.
Du 26 août au 3 septembre 2018
70 000 Tons of Metal, la croisière (des métaleux) s’amuse !
Vous n’avez pas de vacances cet été et vous avez encore raté le Hellfest ? Votre conjoint(e) vous tanne depuis des années pour faire une croisière romantique et exotique ? Ça sent la guerre des tranchées… ou le compromis ! Bookez vos vacances de février avec 70 000 Tons of Metal.
Pour déconnecter, rien de tel qu’une croisière de rêve dans les Caraïbes… au son des plus grands noms du heavy metal. On se laisse bercer par les sonorités rocailleuses de ce moment suspendu à l’atmosphère hyper bonne enfant. Mais attention, plus que le mal de crâne, c’est le mal de terre qui pourrait bien vous assaillir… L’expérience est tellement forte que beaucoup de croisiéristes/festivaliers, à l’image de Romain, développeur informatique de 34 ans en région parisienne, évoquent leur « PCD », soit leur ‘Post Cruise Depression’ ! Pour la paix des ménages, des croisières spéciales musique électronique ou Zumba existent aussi…
Du 31 janvier au 4 février 2019
Le marathon du Médoc : boire ou courir, pourquoi choisir ?
Après de telles expériences, vous redoutez la reprise autant que vous payez les excès de l’été ? Fixez-vous des objectifs et pas seulement au boulot. Pour gagner en efficacité, rendez-vous donc au Marathon du Médoc qui fusionne vos bonnes résolutions (courir 42 km. Ah quand même !) avec votre sens du patriotisme (« mais non, un verre de vin par jour, c’est pas de l’alcoolisme », me disaient mon pépé et sa cirrhose).
Arpentez les sentiers du Médoc… en courant. Mais, attention, ce marathon n’est définitivement pas comme les autres : si vous voulez vous fondre dans la masse des runners, venez déguisé(e) (90% d’entre eux le sont !). Vous pouvez aussi déguster gratuitement plus de 20 vins. Et pour être sûr d’aller jusqu’au bout, des huîtres ou une entrecôte vous attendent au 38e et au 39e kilomètres. Les Allemands ont peut-être leur Fête de la Bière, mais ne soyez pas frustrés : nous avons notre Marathon du Médoc !
Le 8 septembre 2018
PS : Allez, c’est cadeau. Vous avez raté ce marathon ? Rendez-vous sur celui du Beaujolais le 17 novembre 2018 !