Benjamin Delaux, entrepreneur depuis 15 ans est aussi le fondateur d’HABX. La Marketplace compte démocratiser l’urbanisme opérationnel, ces actions concrètes qui vont permettre de réaliser un projet urbain. Pour l’entrepreneur, les logements de demain doivent être conçus « avec et pour les habitants ».
HABX cherche à créer les logements de demain. Et ce qui compte pour la startup, c’est que les logements soient construits en intelligence avec ceux qui vont les habiter. « On oblige les individus à vivre dans des habitats totalement décalés de leur volonté et parfois on ne respecte même pas la ressource foncière, la planète, les hommes et la manière de vivre des individus », explique Benjamin Delaux. Avec HABX, l’entrepreneur compte bouleverser le marché de l’immobilier neuf. Comment ? En adaptant l’offre de logements à une demande réelle pour permettre ainsi aux promoteurs de construire « mieux ».
« Il faut agir sur la vie de la cité et construire la ville de demain dans sa mixité »
Pour cela, la ville et les politiques d’urbanisme opérationnelles doivent se retrouver au cœur des préoccupations d’avenir. « Il faut agir sur la vie de la cité, construire la ville de demain dans sa mixité, sa durabilité et dans sa variété fonctionnelle mais aussi sociale. C’est en explorant tous les éléments constitutifs de la ville qu’est né HABX ».
Benjamin Delaux tient à coeur ce projet car pour lui « la ville est un lieu de vie ». Aujourd’hui, tout se trouve dans la ville que ce soit dans les pays développés ou dans les pays en développement. La quantité de ressources disponibles amène les hommes à se regrouper à des endroits précis afin de ne pas sur-utiliser les ressources de la planète. « C’est la raison pour laquelle les villes se densifient et deviennent encore plus mixtes », constate-t-il.
Mais le fondateur d’HABX veut que la production de logements prenne en compte les quatre dimensions du développement durable. À savoir l’écologie, la mobilité humaine dans l’espace urbain, l’économie et la mise en relation des mobilités avec l’emploi et le développement économique. « Il y a donc une dimension emploi mais aussi une dimension socio-culturelle qui va créer du lien social et intensifier les activités humaines pour augmenter le bien-être des hommes », poursuit le fondateur d’HABX.
« Bâtir une maison est la plus vieille activité du monde »
Et il regrette que cet enjeu ne soit pas assez pris au sérieux. « Bâtir une maison est la plus vieille activité du monde. C’est quelque chose qui est génétiquement ancré en nous et qui aujourd’hui ne fait pas l’objet d’une attention suffisante. Un phénomène d’autant plus regrettable quand on sait qu’il est possible de choisir la couleur du fil de couture du siège de la voiture qu’on veut acheter », explique-t-il.
Afin d’atteindre cet objectif, la jeune pousse a développé une plateforme ludique pour ses clients. « C’est une interface à la frontière entre les Sims et Minecraft qui redonne tout son sens à la production de logement. Elle permet d’exprimer ses désirs en terme de logement de manière simple », conclut le président d’HABX.
Après la France, HABX entend attaquer l’international
Dans ce projet, la startup a été accompagnée par Bpifrance. « Bpifrance a été un fort soutien et cela se confirme au fil du temps ». HABX a aussi était lauréate du concours d’innovation digitale. Elle a remporté 300 000 euros qu’elle compte utiliser pour développer un nouvel algorithme pour créer les maquettes digitales des bâtiments. La startup a aussi participé à l’évènement Bpifrance Inno Génération, ce qui lui a permis de gagner en visibilité et de développer son réseau.
Aujourd’hui, elle finalise une levée de fonds de plusieurs millions d’euros et collabore notamment avec la société d’aménagement de Toulouse métropole via la signature d’une convention concernant le tiers de la production de logements de la métropole toulousaine. Mais HABX ne s’arrête pas là. La startup entend, après la France, se lancer à l’international.