Cette semaine, Loic Le Meur, fondateur de LEADE.RS prend les commandes de Widoobiz. Pour ce mercredi, il a choisi de mettre en avant la startup Citron. Louisa Mesnard, jeune cofondatrice et personnalité inspirante qui est présente sur la plateforme LEADE.RS, revient sur les débuts périlleux des 3 fondateurs de Citron.
Widoobiz : Je crois qu’il y a une vraie histoire qui se cache derrière Citron ?
Louisa Mesnard : Oui ! Notre histoire est assez drôle, enfin si on peut dire ça comme ça ! Avec mes 2 associés Julien et Robin, on avait envie de créer une app qui te permette de trouver des endroits où sortir. On était bien parti pour la lancer sauf que lors de la dernière table ronde, personne n’en a voulu. Ça nous a mis une bonne claque.
W : Mais vous n’avez rien lâché ?
L.M : On a même tout de suite décidé de lancer autre chose. C’était la période où tout le monde jouait à Pokemon Go, alors on a surfé sur la vague et on a lancé un Pokebot qui permettait de savoir où se trouvaient exactement les pokemons. En quelques jours on est arrivé à une demande par minute. Niantic a fini par fermer son API donc on n’a pas pu continuer.
W : Dans cette histoire, tu ne m’as toujours pas parlé de Citron ?
L.M : Et bien Citron est né juste après notre Pokebot ! On a appliqué la techno qu’on avait utilisée pour notre idée de base et on en a fait un vrai chatbot qui te propose 3 endroits pour sortir.
W : Ça me fait penser à JAM…
L.M : On nous dit souvent ça mais pourtant on est très différents ! Citron est un vrai chatbot, automatisé à 90% et répond de manière personnalisée. Plus on l’utilise, plus c’est personnalisé. Il récupère les feedbacks et si l’utilisateur n’a pas aimé l’endroit que Citron lui avait conseillé, il ne lui proposera plus ce lieu, ni d’autres lieux semblables. On a toujours un travail de différenciation à faire avec Jam mais aussi un travail global pour expliquer aux gens ce qu’est un vrai chatbot.
W : Aujourd’hui vous en êtes où en terme de développement ?
L.M : On a dépassé les 10 000 utilisateurs en seulement 2 mois et demi. On fait évoluer Citron en permanence pour que demain, il devienne un véritable compagnon avec une multitude de services.
W : Et à ce moment là, Facebook vous rachètera ?!
L.M : (Rire). Qui ne rêverait pas de se faire racheter par Facebook ?! En attendant, on continue de le faire évoluer. Aujourd’hui, les chatbots sont encore assez décevants quand on les utilise. On souhaite vraiment le développer étape par étape. Et d’ici la fin de l’année on va également penser à l’international.
W : Les 3 fondateurs avez 25 ans, est-ce qu’on vous écoute avec la même attention que si vous en aviez 40 ?
L.M : Notre âge est clairement une force. On a encore cette naïveté qui nous pousse à tester des choses en permanence, à prendre des risques alors que des personnes plus âgées auraient peut-être peur de tester. Nous, on se dit qu’on n’a pas grand chose à perdre. Au pire on ira bosser dans une entreprise en CDI !
W : Donc, peu importe l’âge, il ne faut pas attendre pour entreprendre ?
L.M : Non sûrement pas ! Il faut oser ! Ce sont 4 lettres qu’on entend souvent, mais il faut les appliquer ! Je n’ai jamais autant appris en 6 mois. Il faut pousser les jeunes à entreprendre, c’est passionnant.