Terre de tous les mystères. Si l’Inde nous fait rêver pour son spiritualisme et son regard sur la vie, si différent de celui des occidentaux, il n’est en rien un paradis pour les entrepreneurs. Ce qui n’a pas freiné Armand Thiberge. « On voulait partir dans la vie active, un peu en quête d’exotisme. On a choisi l’Inde, un pays très différent et en même temps ils parlaient anglais ». Après une expérience dans le salariat, il décide de se mettre à son compte.
« J’ai tout de suite senti ce besoin d’indépendance, ce besoin de créer ma propre structure. Je me suis dit alors : pourquoi ne pas profiter de cette expertise [indienne] dans le web pour monter ma société », raconte-t-il. Il s’associe avec trois Indiens et leur laisse les clés du management. « En Inde, ce sont des entreprises qui gèrent pas mal de personnes. C’est bien important de comprendre les codes », indique-t-il.

« Comme ça, vous avez tout de suite une entreprise qui marche »

Autre spécificité : en Inde, on ne crée pas de structure, on les rachète. « C’est trop compliqué de créer une structure en Inde. En fait, il y a un marché de la création de sociétés et donc vous achetez à quelqu’un qui a créé une coquille vide. Comme ça, vous avez tout de suite une entreprise qui marche », souligne Armand Thiberge. « Même s’ils sont très forts en offshore et en informatique, l’Inde reste un État très bureaucratique ».
Aujourd’hui, Armand Thiberge est à la tête de SendinBlue, une entreprise experte dans le marketing relationnel dédiée aux entreprises. Elle s’occupe de la gestion et de la diffusion de mails et SMS automatisée. L’entreprise compte désormais 15 000 utilisateurs et une équipe de 70 personnes en Inde, aux Etats-Unis et en France. Pour savoir comment il en est arrivé là, nous vous invitons à visionner intégralement cette vidéo.
#Replay : A tous ceux qui souhaitent faire du business en Iran, le précédent numéro des Entrepreneurs du monde est fait pour vous :