Chaque mois, French Accelerator va nous parler de Los Angeles et de son écosystème startup. Une plongée dans un environnement passionnant.
Vous aimerez aussi
C’est officiel ! La Cité des Anges a rejoint mi-octobre la liste des villes labellisées “French Tech” à l’étranger. Après New York, San Francisco, Londres ou Tokyo, Los Angeles fait à présent partie de ce réseau grandissant d’écosystèmes de startups françaises installées à l’étranger.
Il faut dire que LA n’a pas démérité : sur place, un groupe d’entrepreneurs français a travaillé d’arrache-pied pour décrocher le précieux sésame. Parmi eux, Laurent Ruben, fondateur de French Accelerator, premier et unique accélérateur de startups françaises aux Etats-Unis : « Pendant plus d’un an, nous avons fait équipe avec la chambre de commerce franco-américaine de LA et le consulat afin d’établir une cartographie de l’éco-système de la French Tech à LA et offrir aux startups françaises, aux investisseurs et aux fournisseurs de service, un moyen unique de se rencontrer et de développer des relations professionnelles ».
Les Français, de plus en plus nombreux à faire le pari de la cité des Etats-Unis
Au total, parmi les 60 000 Français vivant à Los Angeles et dans sa région, ce sont quelque 350 entreprises françaises qui ont été recensées. Les Français sont aujourd’hui de plus en plus nombreux à faire le pari de la cité des Anges, deuxième communauté Tech américaine à la croissance la plus rapide des Etats-Unis. Ils ont investi la Silicon Beach, ce centre névralgique de la Tech angelena qui s’étend maintenant à toute la ville, et où sont regroupées plusieurs milliers entreprises. Parmi elles, de jeunes pousses mais aussi de très grosses pointures telles que Google, YouTube, Facebook ou Snapchat.
Et les Français ne sont pas en reste. Il y a bien sûr François Chopard, ambassadeur de la French Tech LA, reconnu pour son incubateur de start-up, Starburst Accelerator, dédié au spatial et à l’aéronautique. Mais aussi de jeunes start-ups françaises qui ont récemment fait le buzz à Los Angeles.
L’un des atouts de LA : son tissu d’investisseurs
C’est notamment le cas de l’application Purple lancée par Bruno Uzzan et Jean-Pierre Hubschman, qui propose aux conducteurs de voitures de leur livrer de l’essence n’importe où et à tout moment. Du pain bénit dans cette ville de l’automobile par excellence qu’est LA. En 18 mois, Purple compte déjà plus de 20 000 membres dont 5000 clients actifs qui commandent très régulièrement. « Cela montre clairement qu’il y a du potentiel », estime Bruno Uzzan. « Par ailleurs, 50% de notre activité vient désormais du corporate. Des sociétés comme Mazda, Lexus, BMW font appel à nous ».
Pour Bruno Uzzan, l’un des atouts majeurs de LA, c’est son « tissu d’investisseurs qui permet désormais à de jeunes structures de se financer », mais aussi ses ingénieurs de qualité, moins chers qu’à San Francisco. « Les ingénieurs de la baie coûte peut-être 50 voir 70% plus cher ! » estime le fondateur de Purple. La présence de nombreux start-uppers français à Los Angeles favorise aussi les échanges et les partenariats. Purple travaille notamment avec Washos, une app’ de car-wash à domicile, qui marche elle aussi très fort, avec quelque 10 000 utilisateurs. « On les a contactés sans savoir qu’ils étaient Français à la base ! », raconte Benjamin Guez, co-fondateur de Washos avec trois autres Français. Pour Bruno Uzzan, pas de doute: « Los Angeles est vraiment une belle ville pour démarrer! ».