Malgré une bonne dynamique, les startups françaises affirment avoir toujours du mal à trouver les financements. Cependant, ils louent l’action du gouvernement et des pouvoirs publics.
Des financements. Toujours plus de financement. Selon la 2e édition du baromètre Financement des PME, 53 % d’entre elles ont eu des difficultés pour trouver et obtenir ces financements. Au-delà des habituels stades problématiques que sont l’amorçage et le capital-développement, plus d’une startup et PME sur trois (37%) expriment un jugement sévère de l’ensemble de la chaîne de financement.
[Tweet « Même s’ils peuvent faire plus, les startups du numériques louent l’action des pouvoirs publics »]
Un jugement paradoxal. Individuellement, les entreprises interrogées se disent satisfaites de la relation avec leur banquier. Pourtant, 74% d’entre elles ont une opinion négative sur leurs actions. Ils notent tout de même les progrès. Seuls les Business Angels obtiennent un jugement majoritairement positif sur leurs actions (60 %) en augmentation de 16 points par rapport à 2014.
Une vision paradoxale de l’action des banques
En réalité, les startups et PME du numérique peinent à obtenir les ressources appropriées. L’étude pointe cependant des nuances. L’entreprise en croissance bénéficie d’un accès aux financements sans précédent en valeur et en volume. À l’inverse, les entreprises éprouvées par la crise sont doublement pénalisées. Elles n’obtiennent ni les financements nécessaires pour innover, ni ceux pour leur trésorerie. Le risque de défaut est réel.
« Les résultats de notre enquête restent mitigés, avec des déceptions, mais aussi de belles performances. A l’aune des échéances électorales de l’année à venir, nous souhaitons que l’ensemble des parties prenantes, en tout premier lieu les pouvoirs publics et les banques, renouvellent leurs engagements à créer un environnement propice à la croissance de nos PME et de nos startups », conclut Véronique Torner, Présidente de la commission PME de Syntec Numérique.
Les startups aiment l’action de Bpifrance
Les PME et startups saluent cependant les actions gouvernementales. En 2014, 59% du panel jugeait que les intérêts des PME n’étaient pas défendus de façon satisfaisante. Ce chiffre tombe désormais à 40 % cette année. Une amélioration que l’on retrouve d’ailleurs chez toutes les startups, notamment celles engagées dans la French Tech. Un fait assez rare pour le noter.
Les PME et startups du numérique saluent le volontarisme gouvernemental en matière de simplification. La création de Bpifrance reste à cet égard le plus bel accomplissement du mandat en cours. La Banque Publique s’est très bien installée dans l’écosystème startup et entrepreneur. Malgré tout, les entrepreneurs pensent que l’on peut faire encore mieux. 43% jugent cette action satisfaisant, soit 6 points de plus qu’en 2014.
Pas certain que cela sauve le mandat de François Hollande. En tout cas, il explique la cote d’amour d’Emmanuel Macron chez les startuppers et entrepreneurs.
#Replay : Le startupper est revenu nous voir pour notre plus grand plaisir. Cette-fois-ci, il nous parle de la recherche d’associés, avec un ton toujours aussi décalé :