Mark Zuckerberg veut marquer sa différence dans les discours anti-musulmans prononcés par Donald Trump.
L’entrepreneur s’engage. Lui que l’on savait discret sur ses opinions politiques a voulu marquer le coup. Dans un post Facebook, le fondateur du réseau social a voulu marquer sa forte désapprobation envers la proposition de Donald Trump : fermer l’accès des USA aux musulmans. « Je veux joindre ma voix à celles et ceux qui soutiennent les musulmans de notre pays et du monde entier », assure l’entrepreneur.
Très marqué par les attentats de Paris et la tuerie de San Bernardino, Mark Zuckerberg veut les rassurer. « Après les attentats de Paris et la haine vue cette semaine, je ne peux qu’imaginer la peur que les musulmans peuvent ressentir d’être persécutés à cause d’actes commis par d’autres », indique-t-il.
« Vous serez toujours les bienvenus »
Il ajoute : « en tant que juif, mes parents m’ont toujours appris que nous devons nous élever contre les attaques qui visent n’importe quelle communauté. Même si l’attaque ne vous vise pas directement aujourd’hui, les attaques contre la liberté de quiconque finissent par nuire à tous ». Avant de conclure : « si vous êtes musulmans dans ce pays, en tant que chef de Facebook, je veux que vous sachiez que vous serez toujours les bienvenus ».
Au-delà des tensions communautaires, Mark Zuckerberg a toujours été pour une plus grande ouverture des frontières. À ses yeux, son pays a tout à gagner à accueillir de nouvelles populations. Il faut dire, la Silicon Valley manque cruellement de compétences informatiques. L’accueil d’immigrés qualifiés pourrait résoudre le problème.
« Personne n’avait d’armes, sauf les méchants »
Mark Zuckerberg n’est pas le seul entrepreneur à s’opposer à l’entrepreneur New-Yorkais. Jeff Bezos, patron d’Amazon et fondateur de Blue Origin, une agence de voyage dans l’espace, est même prêt à lui réserver une place dans sa prochaine fusée à destination des étoiles. Donald Trump n’est pas tendre non plus avec son collègue. Il reproche à la société basée à Washington de ne pas payer ses taxes comme les autres américains.
Aujourd’hui, Donald Trump reste le favori dans les sondages pour l’investiture républicaine. Ce qui le conforte dans sa stratégie d’ultra fermeture, envers tout ce qu’il considère comme anti-américain. Il maintient d’ailleurs ses propos sur les musulmans. Le lendemain des attentats du 13 novembre, le magnat de l’immobilier avait également déclaré : « personne n’avait d’armes, sauf les méchants ». Une « pensée » toute en subtilité.