Le beaujolais nouveau 2015 est arrivé sur nos tables. Une bonne nouvelle qui s’inscrit dans un secteur d’activité en plein renouvellement. Et tout ça grâce aux startups.
Le Beaujolais nouveau est arrivé. Une très bonne nouvelle pour les Français qui veulent noyer leur chagrin, une semaine pile après les attentats. Surtout qu’à la différence des précédentes années, le millésime semble de très bonne qualité. « On a eu un printemps humide puis un ensoleillement historique en juillet dans le Rhône qui a été le plus chaud de France », explique au micro de RTL, Jean Bourjade, délégué général de l’interprofession.
Au-delà de cette journée festive, le monde du vin vit une période d’innovation sans précédent : nouvelles technologies, nouvelle distribution, nouveau packaging. Voici cinq startups qui sont en train de dépoussiérer ce monde fait de traditions.
Winestar
C’est le genre d’innovation que les puristes du vin détestent au plus haut point. Conditionné sous la forme de canettes, Cédric Segall s’adresse en particulier aux amateurs de vins qui ont envie de boire un verre, sans avoir à sortir leur bouteille. Et puis, une canette ne se brise pas au moindre choc.
Si la France peine encore à franchir le pas, les consommateurs chinois et américains semblent apprécier l’idée de Winestar. Bon, on sent que vous n’êtes pas totalement convaincu. Essayez au moins une fois, vous serez peut-être surpris.
Fruition Science
À la pointe de l’innovation. Grâce aux données récoltées par drones, la startup Fruition Sciences aide les viticulteurs à faire du meilleur vin. « Avec les capteurs que nous mettons sur les vignes, nous mesurons le niveau hydrique de la plante. En clair, nous demandons à la plante si elle a soif », indique Sébastien Payen lors d’une journée dédiée au Big Data dans les locaux de Bpifrance.
L’entrepreneur va même jusqu’à partager ses informations concernant les éventuelles maladies de vignes. « Nous laissons en libre accès tout ce qui concerne la déclaration de maladies sur les vignes », ajoute l’entrepreneur.
D-Vine, le nespresso du vin
Le sommelier connecté à domicile. Grâce à sa technologie, le distributeur reconnaît immédiatement la nature du vin. Résultat, le vin s’écoule à la température qui correspond au cru. Si c’est un rosé, le vin est servi très frais. Si c’est un côte du Rhône, il le sert entre 12 et 15°. C’est comme si vous aviez un sommelier à portée de main.
La machine n’est pas donnée (499 euros). Ce qui n’a pas empêché les amateurs de grands crus d’investir de l’argent pour recevoir une première version de la machine. D’ailleurs, D-Vine a levé plus de 800 000 euros sur l’ensemble de l’année 2014. La startup compte ouvrir le marché anglais dans l’année 2016.
iCave
Vous n’avez pas de place pour gérer tous vos vins. Aucun problème, avec iCave, les grands aficionados du breuvage vont pouvoir mettre à l’abri leur grand cru. Pour 9 euros par mois, iCave assure un service de stockage ultra sécurisé pour les vins fragiles.
Avec l’application, les heureux propriétaires de millésimes vont même pouvoir gérer leur stock à distance. Le système de radio-étiquetage qui repose sur une technologie RFID donne la possibilité aux clients d’observer à tout moment le contenu de sa cave et demander de préparer une certaine bouteille pour un dîner entre amis.
U’Wine
Quel amateur de vin n’a jamais rêvé de s’acheter un grand cru ? Malheureusement, l’accès à certains grands domaines nécessite un large compte en banque. Pour donner une chance à ceux qui n’ont pas les moyens de mettre 100 à 200 000 euros sur la table, U’Wine propose aux particuliers de leur donner un mandat pour investir dans des vins achetés des primeurs.
Contrôlée par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), la somme donnée en mandat reste bloquée pendant cinq ans. À la fin de cette période, l’entrepreneur peut, soit consommer son bien, soit le revendre à un autre revendeur, soit en boire une partie et en revendre l’autre à un éventuel investisseur.
Bonus : Le petit ballon
Comment ne pas parler du Petit Ballon ! Créée en 2011 par Matthieu Lesne, Martin Ohannessian et l’ancien Chef Sommelier du Ritz, Jean-Michel Deluc, la startup a réussi à dépasser les 10 000 abonnés à la fin 2014.
Elle propose des coffrets de vins sélectionnés dans un système de Box qui fait les joies des Parisiens. En plus des vidéos que l’on peut retrouver sur le site, la startup insère des fascicules pour donner de plus amples informations aux abonnés.
Pour cela, le client paie 20 euros par mois pour recevoir deux bouteilles par mois. Autant dire que c’est le meilleur moyen de briller en société.