Le business de la mort « c’est vieux comme Hérode ». Mais à l’ère du numérique, de plus en plus de startups modernisent ce marché tabou pour la faire basculer dans le e-commerce.
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L’économie juteuse de « la fin de vie » sur internet, de nombreuses entreprises en font leur gagne-pain. Plus besoin de s’infliger l’ambiance morose du cimetière les jours pluvieux, il existe désormais des cimetières virtuels. Le site jardindusouvenir.fr bouleverse les moeurs et offre aux morts un petit coin de paradis. Des icônes en guise de tombes, un ciel bleu éblouissant et de l’herbe plus verte que chez vos voisins, le site utilise des codes couleurs bien loin du gris habituel. Pour rendre hommage aux défunts, il suffit de sortir sa carte bancaire pour régler l’achat de fleurs virtuelles.
Testamento.fr vous facilite la tâche
Mourir d’accord. Mais avant, il serait bon cependant de penser à rédiger votre testament pour faciliter la vie de vos héritiers. Testamento.fr en a fait son créneau. Virgile Delporte, fondateur du site, s’est inspiré d’un concept américain pour l’importer en France en décembre 2013. Pour seulement 69,9 euros, le site vous donne toutes les informations nécessaires pour rédiger votre testament. Grâce à la coopération de certains notaires, l’entrepreneur crée une alternative à ces démarches parfois jugées pesantes. « J’ai voulu rendre l’achat d’un testament proche de l’expérience que l’on peut avoir sur un site de e-commerce », explique-t-il dans l’émission Elevator Speech.
La mort réside aussi sur les réseaux sociaux
Mais les e-entreprises ne sont pas les seules sur ce créneau. A l’ère du numérique, les réseaux sociaux aussi ont leur mot à dire. L’application « If I Die » illustre assurément les mutations du commerce de la fin de vie. Lancée par la startup israélienne Wilook, l’application permet de programmer un message qui sera publié sur votre compte Facebook en cas de décès. Pour cela, il suffit simplement de désigner trois personnes qui alerteront l’entreprise au moment où vous passerez l’arme à gauche.
Le secteur public se met à la page
Alors, le business de la fin de vie immoral ? Non, même la Mairie de Paris suit le mouvement. Avec l’offre révolution-obseques.fr, elle aide les parisiens et proches banlieusards à organiser les funérailles de leurs proches. La mairie propose, entres autres, un cercueil écologique en pin massif et un voyage en corbillard avec chauffeur, s’il vous plaît. Un dernier voyage qui coûte 789 euros. Attention : les démarches administratives sont à réaliser par vos propres soins. Mais quand on aime, on ne compte pas, n’est-ce pas ?