Une startup du département de l’Eure, Kalain, propose de commercialiser des flacons aux odeurs des personnes que l’on a aimées. Étonnant.
L’odeur d’un gâteau au chocolat, d’un vieux pull, d’un foulard, d’une maison. A priori, ces petits objets ne signifient rien. Et pourtant, ils réactivent pour des milliers de personnes le souvenir de la personne aimée : un grand-père gâteau, une tante un peu sèche, un premier amour passionnel et forcément décevant. Des émotions qu’une startup, Kalain, a réussi à mettre en bouteille après des années de recherche.
Agent d’assurance, Katia Apalategui perd son cher et tendre papa. Une disparition qu’elle met beaucoup de temps à accepter. La peur de vivre sans lui, mais surtout la peur de perdre sa « présence » lui donne l’idée de conserver son odeur. Elle met son fils, Florian Rabeau, dans la confidence. Intéressé par l’idée, il la transforme en projet d’entreprise : Kalain, « créateur de liens olfactifs ».
Des applications infinies
Installée près d’Évreux dans l’Eure, la société Kalain s’est rapprochée de l’unité de chimie organique et macromoléculaire de l’université du Havre. Il faudra trois longues années de recherche pour trouver la bonne formule. Leur secret : loger l’odeur de la personne ou de l’objet aimé dans un cocktail d’une cinquantaine de molécules mélangé à de l’alcool.
Une idée qui a déjà convaincu des centaines de familles. La startup reçoit des commandes de France, mais aussi du monde entier : États-Unis, Canada, Brésil, Royaume-Uni. D’autant plus étonnant que la production des bouteilles de parfum voulues ne commence qu’en octobre prochain. Malheureusement, l’odeur de ses proches en parfum n’est pas encore à la portée de toutes les bourses. Le coffret va coûter 560 euros.
Les deux entrepreneurs ont déjà pensé à deux types de coffrets : le premier pour les disparitions, le second pour les événements heureux : naissance d’un enfant, un doudou, etc. Les applications sont infinies.