Cette semaine, le projet de loi Rebsamen a été adopté. Désormais, le burn-out est reconnu comme maladie professionnelle. Crises cardiaques, dépression voire, dans le pire des cas, suicide : les conséquences sont parfois très lourdes pour les salariés touchés par le mal. L’entrepreneur doit donc apprendre à repérer les signes. La santé de ses collaborateurs en dépend.

Premier signe avant-coureurs, les changements brusques d’attitudes : pleurs, irritabilité, réactions impulsives et disproportionnées, isolement, crise de larmes. S’il n’est pas trop éloigné de ses collaborateurs, l’entrepreneur remarque le problème très rapidement. En tout cas, si les symptômes varient, ils poursuivent toujours une évolution dans la personnalité de la personne fragilisée.

Une bonne ambiance de travail chasse la souffrance

Donner la possibilité à un collaborateur de s’exprimer est donc fondamental. « La communication permet d’éviter la surcharge de travail », souligne Sabine Bataille, auteure du livre « se reconstruire après un burn-out ». En confiance, un salarié se confie plus facilement sur ses limites et ses difficultés. Un nombre trop important de dossiers, l’envahissement sur sa vie privée ou un surinvestissement : il faut que le salarié sur la corde raide sente une écoute réelle chez son patron.

Impossible si l’entreprise ne diffuse pas une bonne ambiance au sein de ses équipes. Selon Sabine Bataille, le dirigeant doit instaurer des activités collectives. Par exemple, l’Apec consacre une partie de sa pause midi à une chorale. Quant à l’entreprise Dauna, elle propose une promenade de santé dans son parc. « Voir votre responsable en short de sport, assouplit toujours les relations », raconte-elle avec le sourire.

Qui en douterait ?