Les managers toxiques sont une plaie pour la productivité de l’entreprise. Apprenez à les reconnaître.
Vous aimerez aussi
Visages fermés. Regards fuyants. Silence assourdissant. L’ambiance est lourde en ce moment au bureau. Mais, personne ne veut dire pourquoi. Jusqu’à ce que l’un des employés avoue, à demi-mot, que les « relations ne sont pas toujours simples avec Régis* », le responsable marketing. Nouveau venu, il est là pour aider l’entreprise à franchir un nouveau palier. Mais, voilà, tout ne se passe pas comme il le souhaiterait.
Du coup, il impose sa volonté et passe pour un dictateur aux yeux de son équipe. La motivation dégringole. Pire, des envies d’ailleurs se font soudainement sentir. Pas étonnant. D’après une récente étude d’Accenture, « ne pas aimer son patron » est pour 31% des personnes interrogées un motif de démission valable.
Alors, certes Régis n’est pas incompétent, mais son action plombe les résultats de la société. Il est toxique. Avant que cela ne soit trop tard, nous invitons donc les entrepreneurs à vérifier s’ils n’ont pas une personne de ce type dans leur effectif. Et si c’est eux, la personne toxique ? Alors, il est temps de changer de comportement.
Voici les trois signes qui ne trompent pas.
Personne ne veut travailler avec lui
Cassant, désagréable, autoritaire, il fait le vide autour de lui. On le fuit comme la peste, lui, mais aussi ses équipes. Logique. Il ne fait pas que les diriger. Il transmet. « Je me souviens d’un chef qui mettait la paranoïa au centre de son management. En clair, tous ceux qui ne sont pas avec nous, sont contre nous », se souvient un salarié devenu aujourd’hui entrepreneur. Résultat, « l’atmosphère était irrespirable ».
Il n’a jamais, mais alors jamais tort
Le responsable toxique pour l’entreprise respire l’orgueil. Il est à lui tout seul le péché capital. Persuadé de son génie, il ne demande d’ailleurs jamais ou presque l’avis de ses collaborateurs. Pire, les erreurs viennent toujours des « autres » : collaborateur, client, fournisseur, etc. L’empathie ? Ce n’est pas son truc.
Il est inaccessible
Attention, les managers toxiques ne sont pas forcément des abominables personnes. Ce serait trop simple. En revanche, ils possèdent tous le même défaut : ils ne savent pas communiquer. Englués toute la journée, ils ne répondent jamais aux mails, ou si peu. « Dans les bons jours, j’arrivais à avoir une à deux réponses de mes mails écris dans la journée », se rappelle ce même entrepreneur. Les autres jours, il ne faut même pas y compter.
De toute façon, la communication ne sert à rien. « Je décide, il s’exécute », pense-t-il. Bah oui, il n’a jamais tort.
Il fait du favoritisme, une stratégie de management
Tout le monde a ses têtes. Mais, le manager toxique pousse le jeu plus loin. Il le ou la met en avant, lui attribue des promotions sans raison. A ses yeux, l’important est d’avoir quelqu’un de totalement « loyal ». Comprenez, à sa disposition.
Au final ce type de manager coûte très cher à l’entreprise. D’après une étude de Gallup, un manager ou un patron toxique coûte aux États-Unis entre 450 et 550 milliards de dollars par an. Un chiffre qui ne devrait pas être moins important en France. C’est certain.