La loi Mathys permet aux salariés de donner leurs jours de repos non pris à un collègue dont l’enfant est malade.
Solder ses jours de congés, c’est la tradition du mois de mai. Il n’est pourtant pas toujours aisé de les prendre. Désormais, un salarié peut renoncer à ses jours de repos non pris au profit d’un collègue dont un enfant est gravement malade. Mais les salariés sont-ils prêts à donner une partie de leurs vacances ? Selon l’étude d’OfficeTeam, 62% des DRH pensent que oui. Les dirigeants d’entreprises doivent toutefois expliquer les modalités.
L’information permet la spontanéité des salariés. Mieux informés, ils donnent plus facilement quelques jours de repos.
Selon Gaëlle Marre, directrice de l’étude d’OfficeTeam, expliquer l’utilité de ce don est essentiel : « certains perdent leurs congés définitivement et d’autres sont dans l’obligation de prendre des congés non soldés ».
La démarche de don nécessite un accompagnement
Un salarié doit effectuer la demande auprès de son employeur, pour faire un don. Cette opération doit être validée par l’entrepreneur. Elle est anonyme et sans contrepartie. Les jours de récupération, les RTT et congés payés ordinaires sont concernés. Mais, la loi Mathys impose aux salariés de conserver au moins quatre semaines de congés payés. Les jours restants peuvent être donnés.
Le salarié bénéficiaire atteste de sa présence indispensable auprès de son enfant, avec un certificat médical. Il doit assumer « la charge d’un enfant âgé de moins de 20 ans atteint d’une maladie, d’un handicap ou victime d’un accident d’une particulière gravité », explique la loi.