Être entrepreneur et étudiant, c’est possible ? Le gouvernement a lancé en septembre le nouveau statut d’étudiant-entrepreneur. Bilan après 6 mois.
Sensibiliser les jeunes à l’entrepreneuriat. C’était l’objectif affiché par le gouvernement en instaurant le statut d’étudiant-entrepreneur. Plus de 800 jeunes ont bénéficié du statut depuis sa mise en place. L’occasion de revenir sur les raisons de ce succès, à travers des exemples d’entrepreneurs qui ont pu concrétiser leur projet.
Des débuts accompagnés dans l’entrepreneuriat
« L’accompagnement offert par le statut m’a permis de démarrer sereinement mon entreprise ». Pour Louise Almont, cofondatrice de INNATA, entreprise de production et de distribution de décoration textile en fibre d’alpaga, le point positif a en effet été d’être « encadrée dans une structure ». «On nous donne accès à des coachings, des tutorats, ainsi qu’à des locaux ».
Cet accompagnement prend la forme « d’un double tutorat, avec un entrepreneur et un enseignant qui suivent le projet de l’étudiant » selon Kim Salmon, chargée de mission au centre PEPITE Ile-de-France. « Le risque que constitue le lancement d’une entreprise fait peur aux étudiants et cet accompagnement leur permet d’être aidés dans ces moments délicats ».
«Vivre son projet »
Ce n’est cependant pas chose facile de concilier cours et entreprise. La motivation et l’envie de réussir ont été une condition essentielle pour nombre d’étudiants-entrepreneurs. « Il faut vivre pour son projet », confie Louise Almont. « Ma chance a été d’être passionnée, je n’ai donc compté les nuits blanches ».
Mais le jeu en vaut la chandelle : concilier cours et entreprise a été décisif pour Jean-Baptiste Bisman, cofondateur de l’Orangerie de Paris. « Il y a de nombreux avantages à combiner école et entrepreneuriat ». « Les cours donnent accès à une théorie, qu’on décide ensuite d’appliquer ou pas en pratique.»
Aujourd’hui : les entrepreneurs-étudiants volent de leurs propres ailes
Lorsque l’entreprise décolle, concilier études et entreprise devient cependant de plus en plus compliqué. Pour Jean-Baptiste Bisman, « à partir du moment où l’entreprise se développe réellement, il faut y aller à 100% ». Quitte à arrêter les études.
Jean-Baptiste Bisman et Louise Almont se consacrent donc aujourd’hui pleinement à leurs entreprises. Le statut leur a permis de passer des études à l’entrepreneuriat progressivement. L’objectif est donc atteint et une génération d’entrepreneurs se lance dans ses projets.
Florian Cazeres