Business Women, le rendez-vous dédié à l’entrepreneuriat au féminin, est aujourd’hui dédié à la santé collective. Jusqu’à présent rien n’obligeait les entreprises à mettre en place des accords de prévoyance santé pour leurs salariés.
Depuis 2013, l’ANI (Accord National Interprofessionnel) impose à toutes les entreprises, quels que soient leur taille et leur secteur d’activité, de souscrire pour leurs salariés une complémentaire santé qui devra être effective dès le 1er janvier 2016. Le compte à rebours a donc commencé, et en attendant la santé collective, quésaco ? Pour nous en parler, Linda Labidi reçoit deux invitées, Catherine Chain, experte en assurance santé, et Michèle Bernard, de Discover The World France, une société de représentation d’opérateurs dans le tourisme.
La complémentaire santé est plus avantageuse, comparée à une augmentation salariale
La prévoyance santé représente un contrat par lequel un assureur propose des prestations complémentaires à celles de la sécurité sociale. Aujourd’hui, en France, 76% des salariés sont couverts par un contrat collectif proposé par leur employeur. Ainsi, à partir du 1er janvier 2016, toutes les entreprises du secteur privé devront offrir à leurs salariés une complémentaire santé. La société Discover The World elle, ne sera pas touchée par cette obligation puisqu’elle a déjà mis en place une prévoyance santé pour ses salariés depuis plusieurs années. Michèle Bernard a décidé par elle-même d’opter pour une complémentaire santé pour ses salariés et deux facteurs expliquent son choix : tout d’abord le fait que certains de ses collaborateurs ne bénéficiaient pas de couverture complémentaire, mais aussi parce que cette complémentaire santé était plus avantageuse comparée aux charges sociales qu’imposent une augmentation salariale.
Le gouvernement a mis en place le « panier de soins ANI », c’est-à-dire le minimum garanti que se doit d’intégrer un employeur dans le contrat collectif de l’entreprise. Les salariés qui ont déjà un contrat individuel de complémentaire santé pourront le conserver jusqu’à échéance annuelle du contrat. Le salarié sera ensuite obligé de rejoindre le contrat collectif.
Il est à noter que 30% des entreprises n’ont toujours pas pris connaissance de cette loi. Michèle Bernard pense que cela est dû au manque d’information auquel les chefs d’entreprise font face. Elle suggère d’aller chercher l’information auprès de son assureur et sur internet. De son côté, Catherine Chain conseille aux entreprises d’aller consulter leur expert comptable ou la direction des ressources humaines.