Dans ce nouveau rendez-vous de « Business Women », Linda Labidi aborde l’une des premières étapes de toute création d’entreprises: le choix du statut juridique. C’est un choix loin d’être anodin puisqu’il aura des répercussions sur vos charges, votre statut social ou encore votre comptabilité. Alors, comment bien choisir son statut ? Pour répondre à cette question, nous recevons aujourd’hui Laure Thiebault, juriste pour l’agence pour la création d’entreprises l’APCE, et Monia Jardin, conseillère en organisation.
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Savoir garder les pieds sur Terre
Le témoignage de Monia Jardin nous permet de bien illustrer la situation des créateurs d’entreprises qui se posent des questions sur le choix de leur statut juridique. En effet, aujourd’hui, elle accompagne « les femmes débordées qui souhaitent concilier leur vie professionnelle et leur vie personnelle », mais le chemin pour y parvenir n’a pas été des plus simples. Il y a quelques années, elle avait d’abord créé une première activité en EURL, car elle souhaitait « faire quelque chose d’assez grand » et ne voulait pas écouter son entourage qui lui conseillait de choisir le statut d’autoentrepreneur. Cela lui a coûté très cher. L’expérience s’est en effet soldée par un dépôt de bilan, car les cotisations à payer étaient trop importantes alors qu’elle ne gagnait pas beaucoup d’argent. Par la suite, elle a donc choisi le régime d’autoentrepreneur, plus avantageux et « moins stressant » puisque l’on ne paye des charges que sur ce que l’on gagne.
Laure Thiebault, spécialiste en création d’entreprises, confirme que « cela arrive souvent ». En effet, lorsque l’on crée une entreprise, il faut se poser les bonnes questions comme « est-ce que je crée une entreprise individuelle (EURL) ou une société ? « . Il ne faut pas oublier que l’EURL est une société où la responsabilité du dirigeant est « »limitée au montant du capital qu’il apporte dans la société ». Et l’intérêt pour un créateur d’entreprise est inévitablement « de limiter sa responsabilité financière ».
Statut du conjoint ?
Nos invitées abordent également le sujet du statut du conjoint, qui peut influencer sur le choix du statut.En effet, le conjoint d’une créatrice d’entreprise peut avoir un statut de « conjoint collaborateur », celui d' »associé » ou encore celui de « salarié ». Il faut donc se mettre d’accord le plus tôt possible sur sa future participation au projet.
L’accompagnement dans la création
Aujourd’hui, Monia Jardin a appris de ses erreurs et a remonté une nouvelle entreprise avec un statut d’autoentrepreneur. Elle songe même maintenant à passer à un statut classique, car pour elle, « en tant qu’activité principale, on ne peut pas rester longtemps en autoentrepreneur ». En effet, la forme juridique la plus utilisée aujourd’hui est la SARL, car plus simple. Mais il est toujours intéressant de se faire accompagner lorsque l’on crée son entreprise, soit par un associé ou par des structures telles que les chambres de commerce, les chambres de métiers ou encore les boutiques de gestion qui font souvent des ateliers spécifiques pour choisir son statut. Encore mieux, il suffit d’aller sur le site de l’APCE, une référence pour les conseils en création d’entreprises.
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